Un air de titre… dans le camp rochois
Lanterne rouge début février, La Roche a anéanti les espoirs de titre d'Oppagne tout en assurant son maintien.
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Publié le 30-04-2023 à 11h31 - Mis à jour le 01-05-2023 à 16h30
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On ne saura jamais si les Gaulois avaient mis quelques bouteilles de champagne au frais. Si c’était le cas, pour éviter tout gaspillage, ils auraient pu les offrir à leurs bourreaux. Les Rochois les auraient bues volontiers. Car, samedi soir, ils n’ont pas seulement anéanti les espoirs de sacre d’Oppagne. Ils ont, surtout, célébré leur huitième place finale, et donc leur maintien, comme un titre. Quoi de plus logique pour une équipe qui avait un pied dans le cercueil il y a deux mois à peine. Faut-il rappeler que, le 19 février dernier, l’Olympic était encore bon dernier de la série, avec neuf points et une seule victoire au compteur ? Il accusait alors un retard de… 17 unités sur Vaux-Noville. Regardez le classement aujourd’hui ! En allant dicter leur loi au Pas Bayard, les hommes de Michel Godefroid ont clôturé de la plus belle des manières une remontée qui restera à jamais dans leur mémoire. En réalisant le même 26 sur 30 que le champion longolard pour terminer ce championnat, ces Rochois-là ont balayé tous les cauchemars du premier tour.
Au coup d’envoi, les données étaient claires: Oppagne devait gagner pour avoir une chance de rafler le titre, La Roche pouvait se contenter d’un point pour assurer son maintien. Si Sart et Longlier ont été virtuellement champions tour à tour, au cours de cette incroyable soirée, ce ne fut pas le cas des Coalisés, qui n’ont jamais réussi à mener au score. Les supporteurs de l’Alliance y ont pourtant cru l’espace d’un instant. Et même deux. D’abord, dans les arrêts de jeu du premier acte. Borrey doit encore se demander, aujourd’hui, comment il n’a pas mis ce ballon au fond. Ensuite, à l’heure de jeu, avec cette tête de Raskin que tout le monde voyait dedans.
Mais, comme bien d’autres avant eux, les Gaulois se sont cassé les dents sur ces Rochois solides comme un… ROC, et diablement efficaces en contre-attaque. Depuis qu’ils ont emprunté le chemin de la rédemption, les joueurs de Michel Godefroid font mouche sur chacune de leurs incursions dans le camp adverse, ou presque. Ce n’est pas Guillaume Van Geen qui dira le contraire. Cette demi-volée du pied gauche, à faire frémir un Rivaldo de la grande époque, il peut la réessayer cent fois… "Il y a bien quatre ans que je n’avais plus marqué un but en championnat", glissait-il, tout sourire, au coup de sifflet final.
Mais si la nuit des Rochois a dû être longue, gare à la gueule de bois. Le maintien est dans la poche, certes, mais il faudra maintenant digérer les départs de quatre, voire cinq garçons présents dans le onze de samedi soir. Le puissant Philippe pourrait, en effet, ajouter son nom à ceux de Catania, Demeuse, Englebert et surtout Prévot sur la liste des départs. Sans parler du poste de T1, toujours vacant. Succéder à ce faiseur de miracles qu’est Michel Godefroid ne sera pas chose aisée.
Pour les Gaulois, ce sera peut-être l’inverse. La déception d’un soir pourrait bien être gommée, dans quelques mois, par le bonheur de jouer le titre en P1 plutôt que le maintien en D3. D’ailleurs, si tous les Coalisés étaient évidemment déçus de rater le titre, voire dégoûtés pour certains, tous ne l’étaient pas de rater la montée… L’escadron de Valère Lamy figurera, assurément, parmi les grands favoris du prochain exercice.
OPPAGNE: Mazzara 6 ; Dandoy 6, Jadot 6, R. Bonjean 7, Cornelis (23’, Vassart 6), Guillaume 6 (77’, Paquet), Dropsy 6, M. Bonjean 8 (59’, Wansart), Polis 6, Borrey 5 (64’, Fiacre), Raskin 6.
LA ROCHE: Catania 7, Demeuse 5, Prévot 7, R. Van Geen 6, Weyders 6, Englebert 5 (70’, Remy), C. Dubois 6, G. Van Geen 7, M. Dubois 6 (92’, Van Massenhove), Remacle 7 (70’, Bouillon), Philippe 8 (85’, Mahin).
Arbitre: M. Collard. Assistance: 280.
Cartes jaunes: Borrey, Englebert, M. Dubois, Remy. Mazzara.
Buts: G. Van Geen (29’, 0-1) ; Polis (38’, 1-1) ; Prévot (76’, 1-2 sur pen.) ; Mahin (91’, 1-3).
29’, sur un corner renvoyé par la défense gauloise, G. Van Geen tente une demi-volée du gauche. Mazzara ne peut rien faire, sinon suivre le ballon du regard. Du grand art (0-1).
38’, sur un coup franc de M. Bonjean, Polis impose son mètre 70 au cœur de la mêlée (1-1).
76’, Bouillon lance Philippe à la limite du hors-jeu. Ce dernier pousse son ballon juste avant d’être accroché par Mazzara: penalty. Le portier gaulois ne peut qu’effleurer l’envoi de Prévot (1-2).
91’, Mahin tue tout suspense dans les arrêts de jeu (1-3).