Marathon des Sables: le défi chaud de Caroline Willems
Caroline Willems va enfiler environ 250 km dans le Sahara marocain. La Saint-Hubertoise et directrice commerciale de la Foire de Libramont sera au départ du 37e Marathon des Sables le 23 avril.
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- Publié le 14-04-2023 à 17h16
- Mis à jour le 18-04-2023 à 12h00
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Le 23 avril, vers 9 h du matin. Quelque part dans le désert marocain, Caroline Willems prendra le départ de la 37e édition du Marathon des Sables. L’habitante de Saint-Hubert sera bien loin des forêts verdoyantes qu’elle peut trouver autour de chez elle. Et pour les températures, il faudra s’adapter puisque les moyennes dépassent les 30° et le ressenti peut aller jusqu’à 45° en pleine exposition. La course, c’est 6 étapes en autonomie complète pour environ 250 km. Dans le sac à dos, il faut emporter sa nourriture pour 7 jours, le sac de couchage et tout le matériel nécessaire pour affronter ce type de trail. Seule l’eau est fournie par l’organisation qui se charge aussi de monter les tentes au bivouac d’arrivée.
On se demande donc quel scorpion a piqué la directrice commerciale de la Foire de Libramont. Courir et enchaîner les kilomètres, elle le fait depuis ses 10 ans. D’abord dans le club d’athlétisme de Renaix, "je suis originaire des Ardennes flamandes," explique-t-elle. "Pour moi, la course à pied, c’est un moyen de me désencombrer l’esprit. Je rentre dans ma bulle, je respire et c’est apaisant..."
"J’ai eu un flash : voilà un projet que je veux faire une fois dans ma vie."
C’est en 2010 qu’elle a recommencé à courir avec une participation aux 20 km de Bruxelles. En 2009, on lui avait diagnostiqué un cancer du sein et elle avait subi tous les traitements lourds nécessaires. "La course à pied permettait de me dire : ‘si je sais courir, c’est que ça va...’". Alors qu’elle se prépare pour les 20 km de Bruxelles, elle découvre dans la salle d’attente chez son podologue un magazine ave le Marathon des Sables en une. "J’ai eu un flash : voilà un projet que je veux faire une fois dans ma vie." Treize ans plus tard, elle sera au départ de ce MDS. "Il y a un peu plus d’un an, autour d’un souper, ma fille m’a dit : ‘toi qui dis qu’il faut réaliser ses rêves et qu’il ne faut pas se débiner, quand fais-tu le Marathon des Sables ?’"

Elle redoute la chaleur
Âgée aujourd’hui de 50 ans, c’était donc le bon moment pour franchir le cap. Caroline Willems n’est pas une habituée des trails et encore moins des longues distances. Ses défis l’ont plutôt mené sur le tarmac des marathons. "Ce que j’appréhende le plus, c’est la chaleur."
Pour se préparer, elle a augmenté le volume d’entraînement jusqu’à 14 h par semaine. "J’ai démarré mon plan d’entraînement à la mi-janvier. "
Son objectif de rythme, c’est d’y aller étape par étape. Et peut-être en augmentant progressivement la cadence. "Je ne suis pas une traileuse donc tout est nouveau pour moi : le sac à dos, l’autonomie alimentaire, l’environnement désertique. Ça va être de l’exploration. Et je veux le faire sans être cassée. Je ne me vois pas tout faire en marchant et j’alternerai la rando et la course. "
La particularité du Marathon des Sables, c’est d’avoir un taux de finishers particulièrement élevé. La course est accessible aux plus rapides qui enfilent les 250 km à du 14 km/h de moyenne mais aussi aux marcheurs qui bouclent les étapes à du 3 km/h.
Lorsque nous l’avions rencontrée fin mars, elle se disait confiante. "Je sens que la pression monte mais c’est plus de l’excitation. Je sens que ça me rend heureuse. c’est une chance de pouvoir le faire. " Quant à la séparation avec la famille, elle relativise… "Sur place, on n’aura pas le temps de réfléchir. Ce sont dix jours qui vont passer vite pour tout le monde... "