Sur les huit buts, Massimo Lapietra, le capo de Grandvoir, n’en a vu qu’un
Ochamps avait un petit air de Sclessin ce vendredi soir.
Publié le 25-03-2023 à 13h39 - Mis à jour le 25-03-2023 à 13h46
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Les (nombreuses) personnes présentes à Ochamps – Grandvoir vendredi soir en ont pris plein les yeux et plein les oreilles. Pendant nonante minutes, les kops des deux équipes n’ont cessé d’encourager leurs couleurs. Les deux tribus avaient également réalisé un tifo pour l’occasion. Et du côté de Grandvoir, on avait vu les choses en grand, avec un tifo de trente-cinq mètres sur quatre !
"Cela nous a pris environ soixante heures, confie Massimo Lapietra, le capo des Ultras de Grandvoir. Nous sommes une vingtaine dans le groupe et je pense que nous étions une bonne dizaine à travailler là-dessus. Le kop ? J’ai eu cette idée à la fin de la saison dernière. Avant, nous étions déjà un bon groupe à être présent au match, mais nous avons passé un cap. Beaucoup m’ont dit que j’étais fou de me lancer là-dedans. Aujourd’hui, comme ils m’ont suivi, je peux leur dire qu’ils le sont encore plus que moi."
Un tifo gigantesque que les Cerfs sont venus installer vendredi dans l’après-midi. "Nous avons d’abord demandé l’autorisation à Ochamps, souffle Massimo Lapietra. Et la réponse a directement été positive. Nous sommes venus vérifier la structure afin de voir si c’était possible de l’installer. Un truc pareil, tu ne peux pas le mettre partout hein ! Vendredi, nous sommes venus vers 11h pour préparer tout cela. Les mecs en face, ils ne s’attendaient pas à nous voir débarquer avec un truc pareil. Les structures, ce sont des grosses poutres en fer du chemin de fer, tu ne rigoles pas avec des machins du genre. Nous avons dû rouler la bâche dans du plastique afin qu’elle ne prenne pas l’eau, sinon, cela aurait pesé un poids pas possible."
Vers 19 h 30, étant donné la pluie incessante et l’état du terrain, certains ont eu peur d’une remise. "Si j’ai eu peur d’avoir fait tout cela pour rien ? Non, pas du tout. Moi, le seul truc qui me faisait peur, c’était qu’un incident se produise avec le tifo, dit Massimo Lapietra. Nous étions venus voir à quatre pendant la semaine et ils m’avaient tous assuré que cela tiendrait sans souci, mais j’avais quand même peur que le treillis ne s’arrache ou qu’une partie lâche. Pour le reste, je n’avais pas peur. Des pétards et des fumigènes ? Les pétards, je ne suis pas fan. Vous avez toujours des enfants dans le coin, donc, un accident est vite arrivé. Maintenant, ce n’est que mon avis. Les fumigènes, c’est vrai que ce n’est pas gai quand tu as toute la fumée dans la tronche, mais au moins, cela ne brûle pas."
"Évidemment qu’une ambiance pareille aide les joueurs"
Samedi matin, Massimo Lapietra était de retour à Ochamps. "Il fallait bien démonter tout le bazar, sourit-il. Nous avons tout remballé. J’avais laissé ma camionnette au terrain après le match. Et nous avons tout mis à sécher dans l’entrepôt de mon entreprise. Mais bon, cela prend de la place, je n’ai même pas su rentrer mes deux véhicules."
Par contre, ne demandez pas au capo de Grandvoir de vous détailler les buts du match. Dos au terrain, mégaphone en main, Massimo Lapietra n’a pas vu grand-chose du match. "J’ai vu le quatrième but de Grandvoir et c’est déjà tout, glisse-t-il. J’ai appris qui avait marqué samedi matin ! Était-ce plus important de gagner dans les tribunes ou sur le terrain ? Comme je l’avais dit, tout le monde sait que sur papier, Ochamps a une meilleure équipe. Et nous avions chauffé un peu le bazar sur les réseaux, mais sans animosité aucune. Cela a permis à Ochamps de faire une bonne recette, c’est le principal. Nous ferons pareil l’an prochain chez nous. Le kop aide l’équipe ? Clairement. Certains disaient que Grandvoir allait descendre. Nous, nous y avons toujours cru. Et j’ai joué un peu au foot, je sais que quand tu as des supporters qui t’encouragent, cela t’aide."