Les Virtonais découvrent le Lesquoy 2.0
C’est un Thibaut Lesquoy plus rigoureux qu’avant son départ en 2019 que découvrent les supporters virtonais. Genk B - Virton : Vendredi, 20 h
Publié le 15-03-2023 à 18h48 - Mis à jour le 16-03-2023 à 16h33
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Enfin victorieux à domicile cette saison, le week-end dernier face au Standard, l’Excelsior se rend à Genk ce vendredi, là où il a conquis son premier succès de l’actuelle campagne (0-1 en septembre). Il s’en va surtout défier un de ses adversaires directs dans la course au maintien. Avec un sentiment de revanche, un mois après avoir mordu la poussière face aux Limbourgeois au stade Yvan Georges. Et avec un onze probablement inchangé par rapport au week-end précédent. Un onze dont faisait partie Thibaut Lesquoy. Revenu en Gaume fin janvier, l’un des rares joueurs du noyau formés à l’académie virtonaise a d’abord vécu du banc les matches contre Bruges et Genk B. Puis, titulaire à Dender, il a été remplacé au repos avant de profiter une semaine plus tard du forfait de Bourdin contre Deinze. Parmi les Virtonais les moins décevants ce jour-là, le néo-citoyen d’Ethe a confirmé il y a une semaine face au Standard, livrant une prestation solide sur le côté gauche de la défense.
Thibaut, on imagine que cette victoire face au Standard vous a fait beaucoup de bien ?
Bien sûr, mais on ne peut évidemment pas s’en contenter. Si on veut continuer à y croire, on doit enchaîner les résultats positifs. Ou, du moins, pas négatifs…
Vous étiez sur le banc quand Genk est venu s’imposer à Virton voilà un mois. Qu’avez-vous retenu de cette équipe ?
Elle est comme les autres équipes U23 de la série. Des jeunes bourrés de talent qu’il ne faut pas laisser jouer. La donne sera la même que face au Standard: il faudra mettre beaucoup d’impact.
Sur ce plan, on vous a vu à votre avantage contre les Rouches. En revanche, votre première apparition, le 24 février à Dender, n’avait pas été très concluante. Vous vous étiez mis trop de pression ce jour-là ?
Non, je pense simplement que nous n’étions pas prêts pour le système prévu. Nous l’avions travaillé le jour avant. J’évoluais comme piston, mais j’ai eu du mal à me situer, j’étais constamment pris entre deux feux et j’ai dû toucher cinq ballons sur la mi-temps. J’ai été remplacé au repos et nous sommes revenus à un autre système, qui nous convenait mieux.
Cela vous a inquiété d’en être la victime ?
Non, ça fait partie du jeu. Le nouveau coach venait d’arriver, cherchait la meilleure formule. Mais évidemment, je ne pouvais pas être content de ce match, surtout avec la défaite en bout de course.
Depuis lors, vous êtes monté en puissance. On vous a même vu très rugueux face au Standard. Le Thibaut Lesquoy de 2023 n’est pas le même que celui qui a quitté Virton en 2019 ?
Il a quatre ans de plus (rires). Avec tout ce que cela signifie. Avant, ici, j’étais le petit jeune à qui on pardonnait pas mal d’erreurs. C’est aussi une des raisons pour lesquelles je suis parti: je voulais m’endurcir ailleurs. J’ai travaillé pour ça, aux Pays-Bas et en Arménie.
Mais ce qu’on vous demande ici, à Virton, ne doit pas trop ressembler à ce que vous faisiez dans le championnat hollandais ?
Je joue en fonction des consignes. À Virton, notre tactique est assez claire. On cherche assez rapidement Pelé Mboyo qui dévie le ballon pour nos flèches offensives. Mon jeu est donc plus direct. En Hollande, je jouais presque systématiquement dans un 3-5-2, plus offensivement. Là-bas, on pense plus à la possession qu’à la perte de balle. C ‘est beau quand ça réussit, mais ça peut faire mal défensivement. On insiste plus sur la rigueur ici, mais je le savais. C’est quelque chose que j’ai connu plus jeune.
Vous avez trouvé l’Excelsior changé depuis votre retour ?
Le contexte, l’atmosphère ne sont pas les mêmes. On jouait la montée quand je suis parti. Pour le reste, j’ai été agréablement surpris par la salle de kiné, celle de musculation aussi. Même si ce n’est pas grand, c’est bien agencé. Et le chemin d’accès au terrain d’entraînement est tout beau désormais (rires).
"Jamais très longs, jamais très durs"
Votre entraîneur a régulièrement mis l’accent sur les manquements physiques de l’équipe. Vous les avez perçus aussi en arrivant ?
Pas vraiment. Quand on joue, quand on s’entraîne, on n’a pas la même perception que celle du coach et je ne m’amuse pas à contrôler les GPS de chacun. Mais l’ancien staff se savait sur un siège éjectable et on le sentait moins impliqué. Les entraînements n’étaient jamais très longs, jamais très durs et cela m’inquiétait un peu.
L’optimisme est revenu ?
Après une victoire, c’est normal. Mais je le répète, on doit enchaîner. Ce succès face au Standard doit servir de starter, mais on a encore un gros écart à combler.
Une dernière chose, avec Pierre Bourdin, vous avez un sérieux concurrent dans les pattes, non ?
Mais vous pouvez aller où vous voulez, c’est partout pareil. La concurrence est nécessaire. Il n’y a qu’une chose à faire, donner le maximum. Le reste appartient aux choix du coach. Donc, je ne me mets pas trop de pression avec ça.