Les Gaulois rigolaient en voyant arriver François Bastin
Surprise dans le onze houffalois, samedi, avec la présence de François Bastin. Le Nadrinois, 30 ans, a repris le foot cet hiver.
Publié le 06-03-2023 à 14h58 - Mis à jour le 06-03-2023 à 14h59
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Aurélien Gomez a-t-il trouvé son grigri en la personne de François Bastin ? La victoire surprise de Houffalize samedi soir à Oppagne, après six revers consécutifs, le laisse penser ! Le Nadrinois, 30 ans, figurait dans le groupe pour la toute première fois de la saison. Quant à sa dernière participation à un match de P1, elle remontait à… novembre 2013. "Et c’était avec Oppagne, sourit-il. Aller gagner là-bas, pour mon retour en première provinciale, c’est génial. D’autant plus que je connais encore pas mal de monde chez les Gaulois. J’ai joué avec les deux Jadot, Paquet, Bonjean, Wansart… Et même avec Valère Lamy, avec qui j’ai été champion en scolaires provinciaux ! Ils rigolaient en me voyant arriver au stade."
Sourire que les Coalisés ont perdu par la suite. Ils ne s’attendaient pas une seconde à se faire surprendre par une équipe qui battait de l’aile depuis plusieurs semaines déjà.
"Le seul mec qui se pointe en hiver pour reprendre le foot"
Après la rencontre, Valère Lamy estimait que les deux hommes du match étaient Kiki Louvins et le juge de ligne. "Pour Kiki, il n’y a aucun doute, il nous sort au moins trois arrêts étourdissants, reconnaît François Bastin. Concernant leur but annulé pour hors-jeu, en revanche, je suis plus circonspect. Je pense que l’assistant était très bien placé sur cette phase. Il faut cependant avouer qu’Oppagne aurait dû bénéficier d’un penalty à dix minutes de la fin. Nous sommes allés chercher cette victoire au courage, mais on ne va pas se mentir, la pièce est tombée du bon côté pour nous."
Mais que faisait François Bastin dans le onze d’Aurélien Gomez samedi soir ? Il avait complètement disparu des radars footballistiques, depuis février 2020 et l’arrivée du Covid. Il portait alors les couleurs de Vecmont, en P3. "J’en avais un peu marre d’enchaîner les blessures, donc j’avais décidé de mettre le foot entre parenthèses, dit-il. Ces derniers mois, je jouais en réserves à Houffalize avec des jeunes de Wibrin, où j’ai construit. Je commençais un peu à me lasser. Le niveau de jeu, les matchs sans arbitre… Ma petite femme m’a dit que je n’étais peut-être pas à ma place et elle m’a conseillé de m’y remettre un peu plus sérieusement. J’ai donc repris les entraînements à Houffalize juste avant la trêve. Les joueurs se sont d’ailleurs marrés: je suis le seul mec qui se pointe en hiver pour reprendre le foot. D’habitude, c’est plutôt l’inverse."
"Confirmer à Freylange"
Après quatre matchs en P2 avec l’équipe B, François Bastin a donc reçu sa première convocation en A, ce week-end. "Il y avait pas mal d’absents, si bien qu’Aurélien Gomez m’a demandé, jeudi, si j’avais quelque chose de prévu samedi soir. Je l’avais déjà eu comme entraîneur à Oppagne. J’ai accepté avec plaisir de venir donner un coup de main. Sans prétention, puisque j’étais encore à la retraite il y a trois mois." Ce qui ne s’est pas vu samedi soir. "Je n’étais pas mécontent de voir Jérôme Jadot reculer en défense en deuxième mi-temps et de ne plus l’avoir dans mes parages, sourit François Bastin. J’ai l’avantage, par rapport à mes coéquipiers, de n’avoir aucune pression. Il y a deux mois, je ne connaissais rien du classement de P1. Houffalize a une belle équipe, avec de bons jeunes qui ont été habitués à tout gagner, que ce soit en équipes d’âge ou même l’an passé, en P2. Avant cette saison, ils n’avaient jamais perdu six ou sept matchs d’affilée. Mon rôle, c’est un peu celui du grand frère qui vient leur taper sur l’épaule pour les remotiver."
Mais le Nadrinois, passé par Ortho, Érezée, Bérismenil et Vecmont, ne cache pas que l’appétit vient en mangeant. "Je me prends au jeu, dit-il. Je participerai aux deux entraînements cette semaine avec l’espoir de rejouer le week-end prochain. On ne change pas une équipe qui gagne de toute façon (rires). Sérieusement, j’ai toujours aimé le foot. Si je n’avais pas connu autant de pépins, deux pubalgies et une fracture du péroné notamment, je ne serais pas redescendu en P3 et je n’aurais jamais arrêté. J’espère que ce succès à Oppagne va booster le moral des troupes avant la dernière ligne droite. Mais il faut absolument confirmer à Freylange samedi, sans quoi ce succès au Pas Bayard sera déjà oublié."