Un uppercut dans le final, des huées à la rentrée
La production offensive des Virtonais aura été insuffisante. Et la sanction est tombée en fin de match. Virton - Deinze : 1 - 2
Publié le 04-03-2023 à 09h33 - Mis à jour le 05-03-2023 à 21h27
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"O n manque de gaz !" Cette phrase, lancée par José Jeunechamps en préface à la rencontre, a trouvé sa parfaite illustration à moins de deux minutes de la fin du temps réglementaire. Lancé par Vansteenkiste en direction de la cage défendue par Vincensini, Van Landschoot s’est faufilé sans peine entre trois joueurs virtonais. Albanese, monté au jeu un peu plus tôt, a laissé filer l’excellent ailier flandrien dans son dos, Sylla et son CV affichant une vingtaine de rencontres en Premier League n’ont pas jugé bon d’aller au duel et Droehnle, qui pensait assurer la couverture, s’est fait enrhumer par un joueur tout heureux du cadeau qu’on venait de lui offrir.
Vincensini, l’équipe virtonaise, son staff, ses dirigeants et ses supporters n’avaient plus qu’à constater les dégâts. Battu, alors que même un partage, ne pouvait s’assimiler à une bonne opération, l’Excelsior plonge un peu plus encore en enfer.
Au point de voir toutes ses chances de maintien déjà consumées à huit journées du terme ? Mathématiquement, rien n’est encore joué, mais il est évident que cette cinquième défaite consécutive des Verts va leur faire très mal. Sur le plan chiffré comme moralement.
Certes, on ne tiendrait pas un discours aussi fataliste si la barre n’avait renvoyé une reprise d’Aguemon à un quart d’heure du terme. Ou si, peu après, Kagé, à peine entré, avait mieux exploité sa toute première touche de balle. Mais les joueurs de José Jeunechamps, malgré ces possibilités cinq étoiles, méritaient-ils mieux pour autant ?
Pas assez incisifs dans l’ensemble, ni sans doute assez lucides en zone offensive, pas assez toniques non plus lorsqu’il s’est agi de lancer leurs dernières cartouches, les Virtonais ne pouvaient se contenter de leur seule bonne volonté pour renverser une équipe de Deinze qui n’a pourtant cadré valablement que deux envois. Et a exploité ces deux occasions avec la complicité d’une équipe locale trop passive sur ces phases.
Dans leur situation, les Vert et Blanc auraient sans doute dû prendre davantage de risques dans le final pour faire pencher la balance, mais leur fragilité mentale actuelle les a peut-être empêchés de se livrer sans retenue pour forcer la décision. Ou peut-être n’en avaient-ils tout simplement pas les ressources, confirmant de manière éclatante les propos tenus par leur coach quant à leurs lacunes physiques.
À huit longueurs de Dender, neuf du Standard et dix de Genk, les voilà en tout cas dans de bien sales draps. Et les supporters virtonais, qui les ont copieusement hués à la fin de la partie, ne sont certainement pas enclins à leur pardonner cette situation. Ni même à les aider à relever la tête. Car, pour eux, la plaisanterie n’a désormais que trop duré.
VIRTON: Vincensini ; Droehnle, Remy, Vinck, Lesquoy ; Masangu (76’, Sylla), Koziello (46’, Dudouit), Doué (86’, Albanese) ; Aguemon, Mabella (66’, Abdallah), Mboyo (76’, Kagé).
DEINZE: Miras ; Quintero, Prychynenko, Vansteenkiste, Almenara (71’, Schryvers) ; Fraser, Hendrickx, Staelens ; Balaj (60’, De Ridder), Van Landschoot, De Belder (25’, Mertens).
Arbitre: Q. Pirard. Assistance: 1 216.
Cartes jaunes: Lesquoy, Abdallah.
Buts: Staelens (17’, 0-1), Mabella (30’, 1-1), Van Landschoot (89’, 1-2).
Note du match: 5.
17’, Vansteenkiste s’enfonce librement sur son flanc gauche et centre pour Staelens qui conclut sans véritable opposition non plus (0-1).
30’, Remy calibre un long service vers Mabella dont l’appel dans le dos de la défense est parfait ; l’attaquant égalise malgré l’intervention du gardien, le ballon heurtant la barre avant de retomber juste derrière la ligne (1-1).
74’, corner de Droehnle, déviation de la tête de Remy et reprise d’Aguemon sur le sommet de la barre.
78’, servi par Abdallah, Kagé, à bout portant, croit marquer sur sa première touche de balle, mais le portier visiteur écarte la balle en réflexe.
89’, lancé par Vansteenkiste, Van Landschoot file dans le dos d’Albanese et prend Droehnle de vitesse pour crucifier Vincensini (1-2).