Jérôme Reis, un intérim plus long que prévu
Une semaine après le derby entre Athus et le Stabulois chez les dames, on retrouve la même affiche chez les messieurs.
Publié le 03-03-2023 à 09h17 - Mis à jour le 03-03-2023 à 09h18
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Davantage encore que le match face à Bouillon, le duel ce samedi entre Athus et le Stabulois représente LE match de la saison pour les hommes du président Grosjean. "Pour plusieurs raisons, commente Jérôme Reis. La première, la situation géographique. La deuxième, le fait que plusieurs de nos joueurs sont passés par Athus. Et la troisième, le fait que l’équipe de nationale de Bouillon, c’est la première année que nous l’affrontions. Est-ce que j’aurais imaginé voici encore cinq ans que le Stabulois et Athus s’affronteraient en N3 ? Je n’aurais certainement pas pensé que ce match aurait lieu avec moi en tant que coach du Stabulois en tout cas (rires)."
Passé lui aussi par Athus, Jérôme Reis est désormais coach du Stabulois, après le départ de Nicolas Bodard. "Le club n’avait pas vraiment de solution, donc j’ai accepté de dépanner. Mais j’ai vite compris que l’intérim allait se prolonger, sourit Jérôme Reis. Le club a tenté de trouver quelqu’un, mais bon courage pour dénicher un mec libre, qui sait coacher à ce niveau et qui a envie de reprendre une équipe qui n’a pas encore pris un point. J’ai bien vu que le président était soulagé quand il a constaté que les matches de la N3 et de la Promotion (NDLR: Jérôme Reis est aussi coach de cette équipe) ne se disputaient pas en même temps."
"Une année pareille, cela forge le caractère"
Et l’homme l’avoue, il prend du plaisir dans ce nouveau rôle. "C’est comme dans tout, vous avez du bon et du mauvais, dit-il. C’est la première fois que je gère une équipe de ce niveau-là. Avant, j’encadrais essentiellement les jeunes dans les divisions provinciales. C’est donc quelque chose de nouveau et c’est très chouette même si au niveau de l’investissement et de la motivation, ce n’est pas pareil chez tout le monde. L’équipe a déjà eu de gros coups durs cette saison et pour le moral, la motivation et la cohésion de groupe, ce n’est pas facile."
C’est d’autant plus difficile que les Stabulois vivent une saison galère. "Et pourtant, les progrès sont visibles. Prenez encore le set que nous perdons 30-28 à Bouillon, peste Jérôme Reis. Les autres équipes savent exploiter nos failles. Nous pas. Mais ceux qui sont toujours motivés et qui s’accrochent, cette saison va leur apprendre plein de choses. Cela contribue à forger le caractère. Et cela permet de progresser. Mais bon, il faut rester les pieds sur terre. Vous avez des mecs qui étaient en P1 voici un an et demi qui se retrouvent dans le six de base en N3. Ils réalisent des progrès impressionnants, mais ce n’est évidemment pas suffisant par rapport à la série."
Il prendrait Toussaint ou Barnes
On l’a dit, Jérôme Reis est passé par Athus. Et même si le groupe des Métallos a changé, il retrouve encore des têtes connues. "Benjamin Lichtfus, j’ai évolué avec lui pendant plus de dix ans. Maxime Toussaint, je le connais de Bouillon. Des garçons comme Thomas Genova, Robin Schmit et Adrien Maréchal, c’est la nouvelle génération, avance Jérôme Reis. Avons-nous une chance ? Dans le sport, vous en avez toujours une. Mais quand je vois les résultats d’Athus, il faut être réaliste. Pour prendre des points là-bas, il faudra un très bon Stabulois et un Athus dans un moins bon jour. Mais je sais aussi que le principal souci à Athus, c’est dans les têtes. Si cela ne tourne pas comme prévu, cela peut vite s’enrayer. Mais cette équipe est clairement plus forte."
Avant de raccrocher, nous avons demandé à Jérôme Reis quel joueur d’Athus il aimerait transférer au Stabulois. "Bonne question. Il nous manque un central du niveau de la N3, encore plus après le départ d’Anthony Gobert, mais les centraux ne sont pas les meilleurs joueurs à Athus. Benjamin Lichtfus est énorme au libero, mais chez nous, Corentin Theis fait le boulot. Idem pour Robin Schmit à la passe, mais j’ai déjà Antoine Pirenne. Allez, je prendrais un ailier qui amènerait de la stabilité, un Maxime Toussaint ou un Isaac Barnes."