Julien Watrin en lice ce vendredi à l’Euro: "La concurrence sera plus rude cette année"
Julien Watrin prend part aux séries du 400 ce vendredi, au championnat d’Europe.
Publié le 02-03-2023 à 10h02 - Mis à jour le 02-03-2023 à 16h13
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/KS3OHBGZDNG65FDZVK3HDMD54U.jpg)
Julien Watrin est arrivé mercredi soir, à son hôtel d’Istanbul où il partage la chambre d’Alexander Doom, sélectionné comme lui pour le 400 m du championnat d’Europe indoor, lequel a débuté ce jeudi. L’athlète gaumais, demi-finaliste du Mondial indoor 2022, à Belgrade, espère faire mieux encore cette année, sur la piste de l’Ataköy Athletics Arena où il a pris ses marques ce jeudi matin.
Mais si la concurrence, cette fois, ne sera qu’européenne, cela ne signifie pas pour autant que sa mission sera plus facile. "Au contraire même, confiait l’athlète de l’AC Dampicourt, quelques heures après son arrivée dans une ville meurtrie par les récents tremblements de terre. Je pense même que la concurrence sera plus rude cette année. Il y a deux Espagnols sous les 46 secondes, les Hollandais vont plus vite que l’an passé et Karsten Warholm (NDLR: recordman du monde du 400 haies) sera là. Il vaut mieux l’éviter en série, sans quoi c’est déjà un ticket de moins à prendre."
Son vœu a été exaucé puisqu’il ne sera pas aux prises avec le Norvégien. La tâche du recordman de Belgique, qui courra dans la 5e et dernière série, au couloir 3, ne sera pas simple pour autant. Le Hollandais Bonevacia (45.83 cet hiver) et le Suisse Petrucciani (2e du 400 m à l’Euro de Münich en août dernier, en 45.03) seront en effet dans la même course. "Ce sont deux garçons qui ont l’habitude de partir vite, observe Watrin. Petrucciani a d’ailleurs fait plusieurs 60 m très rapides cet hiver. Il va falloir s’accrocher, aborder cette course comme une finale. J’ai testé la piste, le couloir 3 est assez serré, ce ne sera pas évident, mais au moins j’évite les 1 et 2."
"Je ne me sens pas moins fort cette année"
S’il avait amélioré (à nouveau) le record de Belgique à Belgrade l’an passé, le citoyen de Louvain-la-Neuve ne fait aucune fixation sur le chrono cette fois. Et si cet hiver, il a couru moins vite qu’il y a un an, cela ne l’inquiète guère, d’autant qu’il n’a pas multiplié les sorties sur 400. "Je ne me sens pas moins fort, assure-t-il. Je me sens capable de descendre sous les 46 secondes. Je cours avec d’autres spikes, il a fallu s’adapter, mais j’arrive en forme et je retrouve de bonnes sensations de vitesse. L’an dernier, je suis arrivé à Belgrade avec l’idée de courir vite. Je ne pensais pas vraiment à la finale, c’est mon chrono en série qui m’a incité à y croire. Cette fois, je nourris l’objectif d’une bonne place. J’espère atteindre la finale. Le temps importe peu ; il convient surtout de se qualifier à la place. Parce que les repêchages, c’est l’assurance du couloir 1 ou 2 en demi-finale et dans ce cas, les chances de qualification diminuent sérieusement (NDLR: les deux premiers de chaque série et deux repêchés iront en demi-finale) ."
Après cela, il y aura le relais bien sûr, avec les Tornados (finale directe dimanche). En salle, les Belges sont les tenants des titres européen et mondial. "Mais là aussi, je pense que la concurrence sera plus relevée, termine Julien Watrin. Les Hollandais, les Espagnols, les Anglais, c’est du lourd. La France aussi (NDLR: la Turquie, pays hôte, complétera la liste). Mais l’an passé, on a gagné alors que j’étais le seul à avoir réellement couru en salle durant l’hiver. Ici, nous sommes trois. Alexander Doom est en forme. Christian Iguacel aussi. Dylan a couru un peu en salle aussi. Et Kevin n’a pas connu de pépins."
Sept Euros pour six médaille
sÀ bientôt 31 ans, Julien Watrin participe ce week-end à son 8 championnat d’Europe toutes catégories (en relais et/ou en individuel). Le premier, c’était à Zürich en 2014. Individuellement, il a atteint sa première finale en août dernier, à Münich, décrochant la 6 place. Avec les Tornados sur 4 x 400, il a empoché quatre fois l’or: en 2015 à Prague (indoor, record d’Europe à la clé), en 2016 à Amsterdam (outdoor), en 2018 à Berlin (outdoor), en 2019 à Glasgow (indoor). Et deux fois l’argent, en 2017 à Belgrade (indoor) et en 2022 à Munich (outdoor). En championnat du monde, toujours avec le relais, il a décroché l’or l’an dernier à Belgrade (indoor) et le bronze à Eugene un peu plus tard. Aux Jeux, il a pris la 4 place à Rio en 2016.