Pol Leemans amer après la prestation du Léo face à Freylange
Furieux après la défaite face à Freylange, Pol Leemans n’avait pas encore digéré ce lundi matin. Il attend une réaction.
Publié le 27-02-2023 à 11h41 - Mis à jour le 27-02-2023 à 11h42
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Pol Leemans, vous avez digéré le revers de samedi soir ?
Non, il va falloir du temps. C’était catastrophique. Tu peux avoir des résultats négatifs, mais la moindre des choses, c’est de montrer de la bonne volonté et de te battre. Samedi, ce n’était pas le cas. Il n’y a rien de positif à retenir. Rien de rien. Enfin, si, Nicolas Labranche et Antoine Dufays. Le premier a secoué le vestiaire à la mi-temps. Le deuxième, il s’est donné à 120% pendant les nonante minutes. Pour le reste, c’est une catastrophe. Nous n’avons pas frappé une seule fois au but. Le gardien adverse n’a pas un arrêt à effectuer. Je sais que je n’ai pas de buteur, je l’ai déjà dit, mais même sans buteur, tu dois au moins pouvoir te créer des occasions. Samedi, nous n’en avons eu aucune. Et c’est très grave.
Comment expliquez-vous le visage affiché par vos couleurs samedi ?
C’est difficile à dire même si j’ai bien ma petite idée. J’ai cinq blessés et ce sont tous des gars titulaires. Un Jacob par son expérience, un Thorne par sa vitesse et un Guillaume par son talent manquent. Ajoutez Jourdan qui doit céder sa place après dix-sept minutes et vous comprendrez que ce n’est pas facile. J’ai beaucoup de gamins dans l’équipe. J’aime les jeunes, mais quatre gamins dans le onze, c’est de trop. Ils sont logiquement trop jeunes pour prendre leurs responsabilités, ils sont dans leur coin et sont timides. Ce sont les anciens qui doivent tirer les jeunes. Mais s’ils ne sont pas meilleurs, comment pourraient-ils tirer quelque chose ?
"Un manque de jugeote"
Vous n’étiez pas content sur le premier but pris samedi soir. Pourquoi ?
Car tout le monde connaît Kevin Huberty. Il rentre sur son pied gauche. Tout le monde sait qu’il ne frappe pas du gauche. Il suffisait simplement de l’accompagner, sans faire de faute. Et là, on vient l’accrocher. C’est un manque de jugeote. Tu offres un beau coup franc à Freylange et c’est dedans. Et que dire du deuxième but ? Hentcho est totalement libre de marquage. Nous avions déjà pris deux buts sur phases arrêtées contre Vaux-Noville. Cela a recommencé samedi, il faut vraiment corriger cela.
Si Bastogne ne bat pas un Freylange malade, avec des soucis extra-sportifs importants, qui pourrez-vous battre ?
Les gars de Freylange qui étaient présents sur le terrain samedi, je les veux bien chez moi hein ! Ce ne sont pas des mauviettes. On lit partout que cette équipe est malade, que la situation est compliquée, mais samedi, c’est Freylange qui a montré de l’envie. Cette équipe, elle, elle voulait jouer.
Un appel à Girs
On imagine que cette défaite fait mal dans les têtes ?
Clairement. C’est compliqué et ce n’est pas bon du tout. Le moral, il vient d’en prendre un coup. Mais nous n’avons pas le temps de gamberger. Nos deux prochains rendez-vous, c’est un déplacement à Messancy et puis un voyage à Longlier. Deux matches hors de nos bases face à des équipes qui ont le vent en poupe. Quand vous savez cela, c’était encore plus important de prendre les trois points samedi. Je ne comprends pas comment tu peux afficher une telle envie à Gouvy alors que c’est en plein carnaval et être aussi absent la semaine suivante dans un match important. Et pourtant, les gars connaissaient l’importance de l’enjeu. Je leur avais bien dit que je ne me contentais pas d’un point et que nous devions absolument gagner. Le message n’est pas passé apparemment.
Vous allez revenir sur ce match lors de l’entraînement de ce mardi ?
Oui. Je pense que c’est nécessaire et qu’il faut mettre le doigt sur ce qui ne va pas. Collectivement, nous n’avons rien créé. Le but, ce sera aussi de remonter le moral à tout le groupe. et faire comprendre aux jeunes qu’ils doivent saisir leur chance et ne pas se cacher.
Grégory Girs était venu dépanner à Gouvy. Vous allez lui demander d’achever la saison avec vous ?
Je ne sais pas. Peut-être que je vais lui sonner. Je vais en tout cas probablement devoir faire appel à lui pour aller à Messancy. Car mes blessés, ils ne seront pas encore revenus. Et en plus, nous perdons Maxime Pignon qui a déjà pris sa troisième jaune.