Damien Broothaerts, un hurdler pour aider Virton à mieux franchir les obstacles
L’ancien athlète Damien Broothaerts est depuis ce lundi le nouveau préparateur physique de Virton.
Publié le 27-02-2023 à 19h37 - Mis à jour le 28-02-2023 à 21h47
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Ancien athlète, Damien Broothaerts a brillé sur les haies. Décrochant plusieurs titres nationaux sur 110 ou 60 haies et prenant part à plusieurs rendez-vous internationaux. Il a même été champion du monde chez les plus de 35 ans. Mais désormais c’est dans le football que ce Bruxellois aux origines martiniquaises (par sa mère) prend son pied. En tant que coach personnel et préparateur physique. Lundi, il a dispensé sa première séance aux footballeurs virtonais, après avoir officié au sein de l’Union Tubize-Braine pendant presque quatre ans.
Damien, comment passe-t-on de Tubize-Braine à Virton en plein milieu de saison ?
En fait, José Jeunechamps m’avait déjà sondé à l’époque où il entraînait Mouscron. Il avait eu de bons échos sur moi, via Jeremy Taravel (NDLR: le T2 virtonais) qui n’habite pas très loin de chez moi à Bruxelles et qui est un ami. J’ai travaillé avec lui de manière individuelle quand il jouait au CS Bruges. Les Virtonais sont revenus à la charge récemment, ils ont insisté. Samedi, j’étais encore en train de préparer la semaine d’entraînement suivante pour Tubize et dimanche, je trouvais un accord avec Virton. Jusqu’en fin de saison. Après, on verra. J’ai vécu de belles années à Tubize. Trois directions différentes en quatre ans, cinq entraîneurs, mais le club m’a toujours maintenu sa confiance.
La distance ne vous a pas refroidi ?
Je vous avoue que cela m’a fait hésiter, oui. Mais j’avais envie d’officier dans le foot pro et Virton m’en offre l’occasion. Je vais me partager en hôtel et trajets.
Comment êtes-vous passé de l’athlétisme au foot ?
J’ai toujours été passionné par ce sport, mais mon père ne voulait pas que je pratique un sport collectif. Vers la fin de ma carrière d’athlète, j’ai commencé à me spécialiser dans la préparation physique et notamment le travail individuel avec des footballeurs. J’en ai eu pas mal depuis lors, des garçons comme Benteke, Van der Heyden, El Hadj ou Delcroix. Les clubs étaient réticents au départ, craignant une surcharge avec ces préparations externes. Mais avec une bonne communication, les choses sont allées mieux.
UEFA-B pour plus de crédit
Au point que Tubize vous a sollicité…
Effectivement, mon nom a commencé à circuler et le club brabançon a fait appel à mes services. Mais j’étais sans véritable expérience dans le foot. Donc, j’ai travaillé énormément pour progresser, me documenter, m’adapter. Je suis d’ailleurs occupé à finir mon diplôme UEFA-B. Pas pour devenir entraîneur principal, mais pour compléter mon bagage, me donner davantage de crédit dans le milieu du foot. Je n’ai pas envie que les gens pensent que je n’y connais rien dans ce sport alors qu’il me passionne depuis toujours. Je joue d’ailleurs de temps à autre dans une équipe avec des potes. En tant que Bruxellois, j’ai toujours suivi Anderlecht d’un peu plus près. Cela me plairait d’ailleurs de travailler un jour pour un des clubs réputés de la capitale.
Et qu’est-ce que l’ancien athlète que vous êtes peut apporter de spécifique dans le foot ?
Ce que j’essaie d’amener depuis une petite dizaine d’années désormais. Notamment dans l’amélioration des techniques de course. Il y a des lacunes dans ce domaine. Les footballeurs doivent être de plus en plus rapides et la course, ce n’est pas seulement la vitesse des jambes. C’est aussi la gestion pieds-mains, la mobilité des hanches, la psychomotricité. Beaucoup de footballeurs courent mal. Ce sont des choses qu’on travaille en athlétisme depuis longtemps. Je ne dis pas qu’on doit le faire de manière aussi pointue dans le football, mais on doit travailler cet aspect moyennant quelques adaptations.