Basket (P1): les Borquins se sont-ils mis trop de pression ?
Arlon B a créé la surprise du week-end en dominant Saint-Hubert B. Les Borquins sont passés au travers. À cause de la pression ?
Publié le 21-02-2023 à 07h01
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Saint-Hubert B restait sur quatre victoires d’affilée en déplacement. Et surtout une bonne dynamique qui a emmené les Borquins jusqu’à la 4e place du classement, avec quatre longueurs d’avance sur leurs poursuivants.
Qui s’attendait à ce qu’ils chutent à Arlon ? Pas même les Arlonais…
"On ne s’attendait pas à gagner, avoue le coach Julien Basse. On a joué détendu, sans pression. On a été très solide en défense, avec beaucoup d’aide. Notamment sur Bastien Gilain, même s’il a inscrit 25 points. En attaque, le ballon a très bien tourné, sur leur zone principalement. On a bien travaillé pour aller chercher des shoots ouverts. Et un Nathan Kneveler a bien shooté. "
La prestation des Borquins ? "Franchement, sur le banc, on se demandait comment ils sont arrivés à la 4e place, poursuit le coach arlonais. Est-ce qu’ils étaient au complet samedi ? Est-ce qu’ils étaient particulièrement dans un mauvais jour ?"
Antoine Noël acquiesce: "Ce Saint-Hubert-là n’a rien à faire dans les quatre premières places." L’explication du coach ? "À la décharge des joueurs, il y avait le match avant en régionale. Un derby, assez physique quand même. Je pense que certains étaient un peu cramés. Les conditions étaient un peu particulières. D’habitude, quand on dispute deux matches coup sur coup, c’est d’abord en P1, puis en régionale. Ici, Loïc Pirotte et Théo Pierret ont quand même joué pas mal avant, et je pense qu’ils y ont laissé des plumes. J’ai bien senti qu’ils n’avaient pas leurs jambes habituelles. C’était aussi un mauvais jour pour l’équipe, en général. "
Antoine Noël pense également à l’aspect mental. "Depuis une semaine, on parle réellement des play-off, souligne-t-il. Avec le classement, c’est inévitable. Or, l’équipe est très jeune. Quand on courait après l’objectif, on n’avait pas trop de pression. Maintenant qu’on a vraiment les possibilités de l’atteindre, on s’est peut-être fait rattraper par la pression. Les gamins se rendent compte qu’il y a moyen d’y arriver et ils se sont sans doute mis une pression inutile. Mais pour leur apprentissage, tout ça, ces matches à enjeu, être la cible, ça ne peut faire que du bien."
L’adversaire y est aussi pour quelque chose. "Oui, Arlon a sorti un bon match. Nous, on enchaînait notre cinquième déplacement d’affilée. On n’a plus joué à la maison depuis décembre. À un moment donné, cela pèse aussi. C’est compliqué de faire 5/5. Je trouvais qu’on n’avait déjà pas été bon à Tintigny et à Chantemelle, mais c’était passé. Samedi, j’ai senti tout de suite que les gars n’étaient pas dedans."
Pas inquiet pour la suite
Mené 51-41 à l’entame du dernier quart-temps, Saint-Hubert est tout de même parvenu à égaliser à cinq minutes du terme. Mais à distance, Kneveler a fait pencher la balance du côté arlonais. "Ils ont repris le dessus. On a eu des shoots ouverts qu’on a ratés. Pas eux."
Le coach borquin n’est pas inquiet pour la suite. "Maintenant, on va déjà jouer nos play-off. On reçoit Athus et on va à Musson (NDLR: les deux premiers au général). L’objectif, c’est de faire un sur deux. C’est aux gars à montrer qu’ils ont le niveau pour terminer dans le top 4. Dans le vestiaire, ils avaient hâte de rebondir. C’est bon signe. "