Arnaud De Lie: classe et panache à Bessèges
Deux victoires d’étapes, mais une présence constante en première ligne, y compris dans les bosses. Arnaud De Lie a épaté tout son monde.
Publié le 05-02-2023 à 18h25 - Mis à jour le 05-02-2023 à 18h32
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"M a plus grosse erreur de 2022 ? Ne pas avoir transféré Arnaud De Lie. Mon objectif principal en 2023 ? Transférer Arnaud De Lie !"
Ces propos émanent de Patrick Lefevere, le boss de Soudal – Quick Step, de Remco Evenepoel, Julian Alaphilippe et Cie, lors du récent Velofollies, le Salon du vélo, à Courtrai, voici une quinzaine de jours. Nul doute que les exploits du Lescheretois ces derniers jours ont conforté le manager de la Wolfpack dans ses analyses.
Victorieux lors de sa reprise à Valence, Arnaud, 20 ans, rappelons-le, vient d’accomplir une prestation hors norme à l’Étoile de Bessèges: deux victoires d’étape, le maillot de leader – le premier dans une course à étapes chez les élites – sur les épaules durant quatre journées, le maillot à points et une 7e place au général au terme de l’épreuve, après sa 31e place dans le chrono d’hier.
Certes, le poulain de Maxime Monfort n’avait pas caché ses intentions. Il espérait à tout le moins ramener un bouquet sur les routes où son mentor se souvenait avoir signé l’un des résultats les plus probants de sa longue carrière: 2e en 2005 derrière un certain Frédéric Bichot.
Mais s’attendait-il à doubler la mise, à boucher à lui seul les vingt secondes de retard sur l’estafette lors de la 3e étape, malheureusement neutralisée par la suite ? Et surtout s’imaginait-il accompagner une fois encore les attaquants et même dicter la cadence dans l’étape reine et une bonne partie d’une montée finale à du 9% ? Sans doute, puisque jour après jour, dès la ligne franchie, il adressait au paternel les mêmes sentiments: "Je sens que je suis plus fort."
Voilà ses adversaires prévenus. Ses supporters aussi. Les "Allez Arnaud !" qui ont résonné sur la montée du Mont Bouquet vont s’amplifier encore jour après jour sur les classiques flandriennes, voire même le Poggio…
Rémy Mertz se rassure
Rémy Mertz, lui aussi présent à Bessèges, peut être satisfait de sa prestation. Certes, au général, il pointe en 42e position, à 12’54 de l’Américain Powless, déjà vainqueur de la Marseillaise, mais l’Arlonais avait concédé plus de 8’ le premier jour, à la suite d’une chute alors que la bagarre éclatait. Par contre, on retiendra sa belle 7e place dans le sprint du second jour dominé par De Lie.