Basket (D2) : blessé, Maxence Dekeyser veut aider Neufchâteau autrement
Victime d’une rupture complète du tendon d’Achille au pied droit, dimanche au Spirou Charleroi, le Chestrolais Maxence Dekeyser ne jouera plus cette saison.
Publié le 25-01-2023 à 07h02
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Maxence Dekeyser, comment allez-vous ce mardi ? Vous avez été opéré lundi soir ?
J’ai passé une échographie lundi à 10h et j’ai été opéré à 18 h. Là, c’est compliqué. Je n’arrive pas à trouver une bonne position pour mettre mon pied, qui doit être surélevé. La douleur est tout le temps présente. C’est normal, je viens d’être opéré. J’ai un plâtre pendant deux semaines pour permettre une bonne cicatrisation. Et je revois ensuite le chirurgien.
Dimanche, vous avez tout de suite compris que c’était une blessure grave ?
Oui, j’ai senti directement que ça a pété. En essayant de contester un shoot, lors d’une impulsion, mon pied a lâché. J’ai fait des études dans le monde sportif et un peu médical, je savais que c’était ça. C’est comme un câble qui pète. On a l’impression que c’est quelqu’un qui te shoote dans le mollet. On ne sait pas prévoir ce genre de blessure. Il n’y a pas de douleur avant, pas de symptôme. Cela vient comme ça.
La suite, pour vous, c’est une longue rééducation ?
Le chirurgien m’a dit que cela pouvait durer de 4 à 6 mois, avant de pouvoir refaire du sport avec une certaine intensité. Pour retrouver mes sensations et le niveau que j’ai maintenant, cela va me prendre un an. Il y a plusieurs étapes. Là, c’est le repos, puis je vais entamer ma rééducation chez le kiné, dans deux semaines.
Vous avez déjà été mis sur la touche de la sorte à cause d’une blessure ?
Oui. En 2008. C’était lié à une excroissance à mon genou gauche. J’avais eu 6 à 8 mois de revalidation.
Vous gardez le moral ?
Pour l’instant, j’accuse quand même le coup. Surtout avec la saison qu’on est en train de faire. C’est dur de se dire que c’est terminé. Je vais devoir accepter cela. Et je sais que je vais devoir passer par des hauts et des bas.
Vous avez du soutien ?
Énormément de soutien ! De la part des gens de Neufchâteau, des joueurs, mais aussi des gens du comité, des supporters. Et aussi du monde du basket. J’ai reçu beaucoup de messages, qui me font énormément plaisir. Cela donne du baume au cœur.
Votre objectif, c’est de reprendre le basket l’été prochain et d’être prêt pour la saison prochaine ?
Oui. C’est d’essayer d’être plus ou moins apte en août pour la reprise des entraînements. Une reprise en douceur. Est-ce que je serai déjà capable de disputer des matches à ce moment-là ? Je ne sais pas. Je verrai cela avec le coach, les médecins, et mon kiné.
Il n’y a pas de bon moment pour une telle blessure, mais là, alors que l’équipe va bientôt commencer le deuxième tour du championnat, où elle aura un rôle à jouer…
C’est sûr ! Quand un joueur est out, les autres doivent être prêts et montrer ce qu’ils valent. Notre force, à Neufchâteau, c’est la profondeur du banc.
Je peux aussi tirer des bénéfices de la situation, en apportant autre chose à l’équipe, en analysant les matches au bord du terrain. Mon expérience. Donner des conseils aux plus jeunes. Pousser les gars à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Qui va devoir prendre davantage ses responsabilités ?
Raphaël Dubois va retrouver du temps de jeu et il peut disputer une très bonne deuxième partie de saison. Il a le caractère. Il avait déjà fait un bon début de championnat, avant d’être coupé dans son élan avec sa blessure à la cheville. Je pense vraiment qu’il peut apporter un énorme plus.
Aaron (Harvey), aussi, va jouer plus. Il le mérite avec ce qu’il montre aux entraînements. Et Kaï (Hawley) aussi pourrait jouer.
Vous étiez satisfait de cette saison, votre première en D2 ?
Je n’ai pas bien commencé, puis je me suis remis en question et là, depuis un certain temps, je prenais beaucoup de plaisir sur le terrain. Je m’amusais vraiment bien dans cette division. Chaque match est un beau challenge. À voir l’équipe, et les joueurs, évoluer de la sorte, c’est l’une des plus belles saisons de ma carrière. Avec cette blessure, cela est évidemment frustrant.
Durant le deuxième tour du championnat, Neufchâteau peut se fixer les play-in (NDLR: voir ci-dessus) comme objectif ?
Bien sûr. Et je suis convaincu qu’ils vont le faire. Il y a beaucoup de gars avec du caractère dans l’équipe.
Le maintien n’est pas encore assuré, mais c’est tout comme, non, grâce à cette victoire à Charleroi ?
Je pars du principe que tant que le maintien n’est pas assuré mathématiquement, il ne faut rien pendre par-dessus la jambe. De toute façon, ce n’est pas le genre de la maison, à Neufchâteau.
Vous allez donc suivre l’équipe durant ce deuxième tour ?
Oui, bien sûr. Ce week-end, à Royal IV, je verrai en fonction de la douleur. Mais je vais continuer de rester dans la vie du groupe. Et, comme je l’ai dit, j’espère pouvoir apporter quelque chose du banc. Le fait de me déplacer avec l’équipe, ça va me faire du bien aussi.