Prometteurs, ces petits nouveaux de l'Excelsior
L’Excelsior Virton a (enfin) renoué avec la victoire. Et ses recrues du mercato ont laissé une belle première impression.
Publié le 23-01-2023 à 08h59 - Mis à jour le 23-01-2023 à 13h26
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Si Pelé Mboyo, entré au jeu pour les dernières minutes samedi, face à Dender, n’a pas encore eu véritablement le temps d’exposer ses qualités aux supporters virtonais, les trois autres joueurs recrutés au mercato hivernal (en attendant l’arrivée d’un autre médian), titularisés d’emblée, ont assuré et rassuré.
Pierre Bourdin, même s’il voue une préférence pour l’axe, s’est montré solide côté gauche et a assorti sa bonne prestation du but qui a lancé les Gaumais sur la voie du succès. Alessandro Albanese, lui, a révélé par instants ses qualités de dribbleur sur le flanc gauche de même qu’un coup de patte plutôt précis sur les phases arrêtées.
À la manière d’un Pirlo
Enfin, Vincent Koziello, aligné juste devant la défense et derrière le duo Masangu – Doué qui assurait un premier travail de sape, a pu, toutes proportions gardées, distribuer le jeu à la manière d’un Andrea Pirlo jadis. Soit depuis une position un peu plus reculée qui lui offre une vision panoramique sur le jeu de l’Excel.
Avec lui et Doué, qui a tout de même été absent sept semaines au 1er tour, Virton dispose désormais de deux joueurs qui n’hésitent pas à solliciter le cuir entre les lignes, même quand ils sont marqués de près, et surtout à en faire un bon usage. Une lacune criarde dans une majorité des rencontres disputées depuis l’entame de la saison.
Certes, on se gardera de penser que tout baigne dorénavant et que tous les soucis des Virtonais sont derrière eux. Comme l’a utilement rappelé Christian Bracconi, ce succès, acquis après une supériorité numérique de près de 40 minutes face à une équipe déforcée, n’aura en effet de sens que s’il est rapidement confirmé. Et la prochaine venue d’Anderlecht, l’un des clubs formateurs de Mboyo, constituera à cet effet un test d’une autre grandeur encore. Même s’il a reculé dans la hiérarchie après un 4 sur 18, le club bruxellois, avec les Lissens, Hubert, Abdulrazak, Leoni et autres Stassin, reste une noix dure à croquer.
Ramasseur de miettes
En attendant, il était logique que les Virtonais ne boudent pas leur plaisir après le succès acquis sur la pelouse de Denderleeuw. "C’est chouette de débuter l’année ainsi, se réjouissait Vincent Koziello. Même si ce succès a été acquis dans la douleur, il me paraît mérité car nous avons contrôlé une bonne partie de la rencontre. À titre personnel, c’est toujours agréable d’entrer dans une équipe et de gagner d’emblée. Je me sens de mieux en mieux au sein de cette formation, je retire pas mal d’enseignements positifs, même si je ne suis pas encore au top physiquement. Maintenant, si on me dit que je dois jouer, sortir en fin de rencontre parce que j’ai du mal à terminer mes matches et les gagner, ça me va."
Dender a tenu Virton en échec jusqu’à l’exclusion de Myny. Pour Vincent Koziello, "c’est l’un des tournants de cette partie, mais même avant l’exclusion, on prenait le dessus. Après, on a bien profité de cette supériorité, sans se ruer aveuglément vers l’avant. L’équipe s’est montrée assez mature dans ce contexte, sauf en toute fin de match, mais c’est un peu le lot des formations en quête de confiance. Au repos, on ne voulait pas se contenter d’un partage car on sentait la possibilité de faire mieux. Hormis les deux penalties, notre gardien n’avait rien eu à faire jusque-là."
Pointe basse du triangle médian, l’ancien Niçois a apprécié ce rôle qui lui était confié. "Keres (Masangu) et Marco (Doué) ont abattu un gros travail devant moi, analyse-t-il, et je crois qu’on a d’emblée trouvé une bonne complémentarité. C’est un poste que j’ai déjà occupé, il me permet de toucher beaucoup de ballons. Je ramasse un peu les miettes derrière mes deux équipiers qui effectuent un travail un peu plus ingrat. Maintenant, ce n’était qu’un premier match ; il reste des choses à améliorer, notamment parce qu’on encaisse trois buts. J’attends impatiemment la suite."
La suite, ce sera donc le Sporting d’Anderlecht samedi, au Faubourg. "J’ai hâte, conclut le médian français. Anderlecht, ce sera un tout autre style, une autre bagarre. Et je suis impatient de jouer devant nos supporters ; j’espère qu’ils vont nous aider à enclencher une autre série."