Audrey Kinet n'avait même pas mal aux jambes dimanche matin
Enfin ! Les filles de Bouillon ont remporté leur premier match de la saison ce samedi face à Jemeppe.
Publié le 23-01-2023 à 10h04 - Mis à jour le 23-01-2023 à 10h06
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Plus de cinq mois que les Bouillonnaises attendaient une victoire. Elles ont finalement décroché leur premier succès de la saison face à Jemeppe. Autant dire que les Ardennaises ont bien fêté ce résultat positif après des semaines de disette. "Je peux vous dire que cette victoire, elle fait du bien, commente Audrey Kinet. Cela faisait tellement longtemps que les filles l’attendaient. Si nous savions encore comment fêter une victoire ? Oui, oui, des choses pareilles, cela ne s’oublie pas (rires). Nous avons réalisé un bon match même si je pense qu’en face, Jemeppe ne s’était pas déplacé au complet. La différence, c’est que nous avons vraiment super bien, cela nous a fait gagner énormément de points."
Pour une fois, Bouillon a aussi été costaud dans la tête. La preuve dans le quatrième set, remporté 32-30 au bout du suspense. "Peut-être que le fait que les plus anciennes (NDLR: Audrey Kinet, Paulien Brasseur et Nathalie Deneffe) soient là, cela a libéré un peu les filles et qu’elles ont pris confiance, observe Audrey Kinet. Franchement, dans ce quatrième set, plus d’une fois je me suis dit que les filles allaient s’écrouler et craquer. Mais cela n’a pas du tout été le cas. Voici trois mois, jamais nous ne parvenions à gagner ce set."
« Pas spécialement envie de reprendre »
Depuis quelques semaines, Audrey Kinet, comme Pauline Brasseur notamment, a repris du service pour venir donner un coup de main aux jeunes pousses locales. Et Audrey Kinet ne le cache pas, quand la demande est arrivée sur la table, elle n’a pas sauté au plafond . "J’ai repris parce que j’étais un peu obligée, sourit celle qui a joué à la passe ce samedi. Je n’avais pas spécialement envie de reprendre. Mais bon, comme les filles ont demandé pour que nous venions donner un coup de main de temps en temps, j’ai accepté. Mais finalement, ce qui devait être un dépannage devient une reprise permanente (rires). Au départ, nous avions dit que nous viendrons à l’un ou l’autre match à la maison. Finalement, nous allons même faire quelques déplacements puisque nous irons à Namur au prochain match. Si nous pouvons aider les jeunes à reprendre de la confiance, c’est une bonne chose. D’habitude, nous sommes sur le banc et nous montons au jeu de temps en temps. Samedi, nous étions dans le six de base. Mais moi, je pointerais surtout la prestation d’une fille comme Élise Albert qui a livré un tout gros match. Au centre, elle a inscrit énormément de points. Marjorie Van Brabant a aussi tiré son épingle du jeu lorsqu’elle est montée sur le terrain."
Audrey Kinet le sait, éviter la dernière place, ce sera par contre quasiment mission impossible. "Il faudrait qu’il se passe vraiment des choses incroyables pour que cela n’arrive pas, juge Audrey Kinet. U ne bonne chose pour les jeunes de redescendre en P1 ? Peut-être. Après, le niveau de P1 est ce qu’il est, c’est sans doute mieux de jouer en Promotion."
Si elle n’avait pas mal les jambes en sortant du lit dimanche matin, Audrey Kinet veut surtout voir les jeunes prendre confiance afin de pouvoir s’effacer.
"La plus forte ? Allez, je dirais que c’est Jeanne Pierre. Elle a un potentiel de fou. Mais elle ne l’utilise pas totalement, peste Audrey Kinet. Il faut qu’elle arrête d’avoir la trouille. Lucie Houthoofdt, dans un autre style, a aussi de l’avenir. Elle est moins physique que Jeanne, mais elle joue un peu plus avec la tête. On l’a bien vu samedi quand elle sort une super attaque le long de la ligne dans le quatrième set à un moment important. Mais bon, toutes les filles ont vraiment des qualités."