Albanese, à Virton pour provoquer, comme Neymar ou Mbappé
Alessandro Albanese, 23 ans, est le dernier arrivé chez les Virtonais. L’ailier d’origine sicilienne veut apporter sa capacité à dribbler.
Publié le 20-01-2023 à 14h55 - Mis à jour le 20-01-2023 à 19h10
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Si l’une de ses principales qualités, comme il l’affirme, est de provoquer, créer le surnombre par ses dribbles, on peut dire qu’Alessandro Albanese a été à bonne école. Durant 45 minutes du moins. Cela s’est passé le 17 juillet 2020, sur la pelouse du Parc des Princes. La toute dernière recrue virtonaise, alors sous les couleurs de Waasland-Beveren, affrontait ce jour-là le PSG dans une rencontre de préparation. Aligné comme latéral droit d’une arrière-garde à cinq têtes. Ses adversaires les plus directs ? Rien moins que Neymar et Mbappé durant la 1re période. "On a pris du 7-0, se remémore-t-il. Ça allait vite, oui. Très vite. Ces deux-là sont encore plus impressionnants dans la réalité qu’à la TV."
Même s’il rejoint une équipe virtonaise qui a vécu un premier tour particulièrement pénible, le Liégeois d’origine sicilienne peut supposer qu’il n’aura pas à revivre de sitôt un tel enfer. D’autant qu’il n’évolue généralement pas dans un registre aussi défensif. "Ma place de prédilection, c’est sur l’aile gauche, affirme-t-il, derrière ses petites lunettes et ce regard sérieux qui lui donnent un air de premier de classe. À Ostende, j’ai souvent pris le flanc gauche tout seul, mais je préfère un rôle plus offensif."
Originaire d’Herstal, âgé de 23 ans depuis quelques jours, Alessandro Albanese n’a pas connu la trajectoire la plus rectiligne qui soit durant sa formation. En résumé: débuts à Herstal, passage de huit saisons au Standard, départ avorté pour Porto, puis direction l’Allemagne, via Aix-la-Chapelle, Hoffenheim et Francfort, avant de revenir en Belgique, plus précisément à Beveren où il a fait ses débuts en équipe première. "Porto, c’était une superbe opportunité, détaille-t-il, et j’ai toujours aimé bouger, voyager. Même tout petit, je restais très peu à la maison. À 14 ans cependant, le Standard pouvait s’opposer à ce transfert. Je suis donc allé à Aix. Là, j’avais réglementairement le droit puisque c’était à moins de 100 km de Liège. Je suis rapidement passé à Hoffenheim ensuite. La Belgique, c’était une façon de revenir au pays et de jouer en première. En Allemagne, la concurrence était tout de même rude, même si j’ai eu la chance de m’entraîner avec le noyau A de Francfort."
« Deux clans à Ostende »
Quand il a rejoint Waasland-Beveren, il ne savait pas encore s’il jouerait en D1 A ou B, les Waeslandiens attendant la décision de la CBAS après l’imbroglio créé par un championnat écourté (la faute au Covid). Ce fut la D1 A et une belle vitrine pour un garçon qui, malgré la descente au bout de la saison, a pu inscrire un but, délivrer sept assists cette saison-là et séduire Ostende où il a débarqué en janvier 2022. Recruté par Alexander Blessin… qui est parti une semaine plus tard à Gênes, apprécié par Yves Vanderhaeghe, puis snobé par Dominik Thalhammer, en poste depuis novembre, Albanse a finalement pris la direction de Virton, en prêt. Il y retrouvera Lloci, Paulet et Masangu, qu’il a connus en équipe nationale de jeunes, et, espère-t-il, le temps de jeu dont il a grandement besoin depuis quelques mois. "À Ostende, il y avait deux clans, conclut-il. Flamands d’un côté, francophones de l’autre. Je me sens mieux ici, c’est comme une famille."
Tant mieux si ça l’aide à sortir un gri-gri à la Neymar ou planter un but à la Mbappé.