Parfois, Sonia Laurent préférerait rester au coin du feu
Après avoir mis le volley entre parenthèses, Sonia Laurent a replongé avec Athena. Ce samedi, les Salmiennes reçoivent La Vierre.
Publié le 19-01-2023 à 12h15
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Quand elle a annoncé voici un an qu’elle arrêtait le volley, Sonia Laurent ne pensait pas qu’elle allait replonger quelques mois plus tard. Et pourtant, la Salmienne est de nouveau focus à 100% sur le volley. "Que s’est-il passé ? J’ai accepté d’aller dépanner un match avec l’équipe de P2 la saison dernière, rigole Sonia Laurent. Et là, j’ai recraqué. Avant d’aller jouer ce match, le volley ne me manquait pas. Mais une fois que j’ai remis les pieds sur le terrain, c’était foutu, le virus était revenu. Et je suis ensuite allée voir le match de la Promotion. J’avais mal au ventre de ne pas pouvoir être sur le terrain."
Sonia Laurent a donc rapidement accepté de reprendre du service. Et chaque jour, ou presque, la passeuse se félicite de cette décision. "Je m’étais bien préparée physiquement pendant la trêve estivale afin d’être prête. L’âge est là et si je voulais éviter les blessures, c’était quand même mieux de ne pas reprendre directement sans avoir un peu de sport dans les pattes, souffle l’intéressée. Si j’ai vite retrouvé les réflexes ? Oh, c’est comme le vélo, cela ne s’oublie pas (rires). Tout est revenu directement."
Si la motivation de Sonia Laurent est revenue, elle ne le cache pas, parfois, elle a du mal à sortir du canapé pendant la semaine. "Surtout à cette période de l’année. Il fait noir, il fait froid. On est quand même mieux dans le fauteuil devant un bon feu, sourit Sonia Laurent. C’est parfois un peu contraignant. Et il m’arrive de me dire que je suis conne d’avoir repris (rires). Mais je ne regrette pas car c’est vraiment chouette."
Elle joue avec sa fille
Et à Athena, tout le monde vous le dira: avec le retour de Sonia Laurent, les sourires sont revenus sur les visages des filles de Promotion. Après une saison sans relief, sans ambiance et sans cohésion de groupe, les Salmiennes revivent. "Je suis une meneuse et cela n’a pas changé malgré mon arrêt, glisse Sonia Laurent. J’essaye toujours de tirer le maximum des filles qui sont dans mon équipe, en essayant de voir comment elles fonctionnent. C’est ce qui manquait l’an dernier, l’équipe n’avait plus trop d’âme. Les filles n’ont jamais réussi à recréer un groupe. Ici, je suis revenue, je suis la plus ancienne, j’ai une certaine expérience et j’essaye d’amener cela. Mais je rassure tout le monde, je suis moins colérique qu’avant (rires). Je suis davantage dans la psychologie."
Particularité pour Sonia Laurent, en reprenant avec la Promotion, elle a la chance de jouer avec sa fille, Maud Kucharski. Une situation que beaucoup de mamans rêveraient de connaître un jour. "Je ne sais pas si cela arrive dans beaucoup d’équipes, mais moi, je trouve que c’est vraiment agréable, confie Sonia Laurent. Est-ce qu’elle est déjà plus forte que moi ? Nous n’avons pas le même poste et elle n’a que 17 ans. Mais j’espère qu’elle le deviendra et qu’elle ira plus haut que moi. Après, les jeunes de maintenant manquent un peu de caractère par rapport à notre époque, même si Maud a aussi son caractère. Est-ce que je me revois plus jeune quand je l’observe sur le terrain ? Oui. Et les filles me le disent."
On oublierait presque de vous dire que c’est La Vierre qui se déplacera à Athena ce samedi. "Et une victoire, cela ferait du bien, avoue Sonia Laurent. Nous avons eu un petit coup de moi voici quelques semaines avec le changement de salle, les blessées, les malades. Nous avions perdu un peu de complicité. Mais ici, depuis les vacances de Noël, nous avons bien repris. Nous avons fait un petit souper et là, c’est reparti."