Axel De Lie: « Rien à perdre, tout à gagner »
L’aîné de la fratrie apprécie sa nouvelle vie de coureur semi-professionnel, malgré des conditions d’entraînement calamiteuses.
Publié le 17-01-2023 à 13h44
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Deux bonnes heures de sortie en VTT sous une pluie glaciale le matin. Autant l’après-midi bien au chaud sur rouleau. Avec à chaque fois, les désormais sacro-saints étirements et autres exercices d’échauffement indispensables. Depuis le 1er janvier, la vie d’Axel De Lie a pris une nouvelle tournure. "Hormis le samedi, tous les autres jours, c’est vélo à 100 ou à 50%", résume celui qui a signé un contrat de deux ans dans la formation continentale de Lotto-Dstny.
Le reste du temps, Axel exerce ses talents de vendeur mécanicien chez Bike4All à Neufchâteau.
"Je comptabilise déjà plus de 1 000 km en janvier, dit-il. Auparavant, j’arrivais à peine à m’entraîner une dizaine d’heures par semaine ; je dépasse désormais la quinzaine en moyenne. Évidemment, j’ai eu la chance de partir déjà une semaine en stage à Calpe. "
En Espagne, il lui tarde d’ailleurs de retourner.
"Ce sera pour début février avec toute l’équipe, annonce-t-il. Actuellement, une bonne partie du peloton s’y entraîne dans des conditions nettement meilleures qu’en Ardenne, mais je n’ai pas le choix. Je me dois de respecter à la lettre le programme de l’entraîneur (NDLR: Sander Cordeel, ancien pro chez Lotto et Vérandas Willems). Il faut pouvoir sortir de sa zone de confort, même si par un temps pareil, ce n’est pas évident de garder intacte sa motivation. Imaginons que je décide de rentrer à chaque fois un quart d’heure ou une demi-heure plus tôt, eh bien, je me retrouverai à la rue quand je vais revoir les autres."
Fin février, à Villers-le-Temple
Sur la balance, l’aiguille affiche toujours 75 kg. "Mais Arnaud m’assure que j’ai changé. J’ai gagné de la masse musculaire ", précise celui qui surveille désormais de très près les calories ingurgitées, se glisse rarement sous la couette après 22h et aspire à revêtir le plus tôt possible son nouvel équipement en course. Sans doute début mars en France ou aux Pays-Bas, mais Axel demandera à pouvoir disputer l’épreuve d’ouverture à Villers-le-Temple, le 25 février.
"Ce serait bien de montrer le maillot à la première course wallonne ", insiste-t-il, gagné par l’impatience, mais surtout l’envie de valider ses progrès. Sans toutefois se mettre martel en tête. "Pas question de pression, évidemment. Je n’ai rien à perdre, mais tout à gagner dans cette aventure, observe-t-il. J’ai un contrat de deux ans en poche. Avec l’équipe, nous dresserons certes le bilan de cette première année, mais je compte bien faire en sorte qu’elle soit satisfaite de mes prestations."
En attendant, Axel ne manquera rien, dimanche, des premiers coups de pédale de son cadet en terre valencienne. "Je ne l’ai pas eu en ligne ces derniers jours, dit-il. Par contre, via papa, je sais qu’Arnaud se sent déjà très, très bien…"