Le sac de foot de Quentin Vandermaelen est toujours prêt
Présent avec une béquille à Marloie, Quentin Vandermaelen n’a toujours pas joué une minute cette saison. Il débriefe la victoire de Habay et évoque la suite des opérations.
Publié le 16-01-2023 à 14h31 - Mis à jour le 16-01-2023 à 14h32
:focal(545x396.5:555x386.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/D5FENI3OTFFH7OZPEZP2OR4HUY.jpg)
Quentin Vandermaelen, vous allez voir toutes les rencontres de Habay ?
J’essaie. Quand nous jouons à la maison, je suis présent à chaque fois. J’ai aussi suivi quelques déplacements. J’essaie de rester concerné par la vie du groupe, même si je ne cache pas que ce n’est pas facile de regarder les matchs du long du terrain. J’aimerais tellement pouvoir jouer…
Justement, on vous a vu marcher avec une béquille samedi soir à Marloie. Où en êtes-vous au niveau physique ?
Je souffre toujours de cette tendinite chronique qui ne me lâche pas depuis le mois d’août. J’ai vu des médecins, j’ai effectué des examens, afin de voir si je n’avais pas un souci au niveau sanguin, mais à part une petite carence en vitamine B, rien de spécial. J’ai eu droit à des séances de kiné, des passages chez l’osthéo, mais cela ne changeait rien. Ici, je me suis rendu chez un médecin où nous avons tenté une technique de traitement au PRP (NDLR: de l’injection de plaquettes à l’endroit de l’inflammation). Il m’a demandé de ne pas forcer pendant quelques jours, c’est pour cette raison que je me déplace avec une béquille.
Vous voyez doucement le bout du tunnel ?
J’aimerais bien, mais il est encore trop tôt pour le dire. J’espère toutefois que ce traitement sera la solution. Physiquement, je suis en forme, je fais attention à garder une bonne hygiène de vie. J’ai vraiment envie d’aider le groupe et le club. Je suis venu voici trois ans pour amener mon expérience en voulant aider à sauver l’équipe sous Jean-Luc Manand. Depuis, les ambitions ont été revues à la hausse et cela me dit vraiment bien de jouer avec cette équipe.
Votre sac de football est encore prêt ?
Il l’est. Comme je l’ai dit, j’ai envie de reprendre. Ma compagne sera peut-être un peu plus déçue. Car le bon côté de cette blessure, c’est le fait de pouvoir passer un peu plus de temps en famille. Mes filles ont 11 et 5 ans, nous pouvons passer des moments ensemble et cela fait du bien aussi.
« La différence ? La profondeur du noyau »
Revenons au match de ce samedi face à Marloie. Vous vous attendiez à un tel score ?
Pas du tout. Mais j’ai apprécié le spectacle. Et les débats étaient vraiment équilibrés en première période. Nous avons la chance de rentrer aux vestiaires avec deux buts d’avance, ce qui était un scénario idéal étant donné les conditions climatiques. Mais nous avons livré une grosse seconde période, en étant réaliste. Et finalement, le score reflète vraiment la partie même si Marloie s’est démobilisé après le troisième but. Après, le tournant du match, c’est aussi le but annulé de Florent Devresse car à ce moment-là, Marloie était mieux dans la partie.
Devresse était-il hors-jeu ?
Je fais confiance à l’arbitre. Moi, je suis dans la tribune, au milieu du terrain, je ne saurais pas juger la phase.
Selon vous, quel élément a fait la différence ?
La profondeur du noyau. Nous étions plus frais alors que nous avions eu match mercredi. Mais nous avons bien géré les échéances, en faisant tourner le groupe. Et je pense que Marloie était un peu pénalisé de son côté à cause du manque de joueurs dans le secteur offensif. Notre chance, c’est d’avoir un noyau large et de qualité. Tous les postes sont doublés, certains sont même triplés. J’en avais discuté avec le comité au moment de la construction du noyau pour cette année. Dans le passé, le club s’était toujours contenté d’avoir des petits noyaux. Mais à la reprise en janvier et pendant l’hiver, avec les blessures et les suspensions, avoir un noyau large est une aubaine. Nous en avons encore eu la preuve durant toute cette semaine.
Poncelet, son homme du match
Si vous deviez élire l’homme du match après la rencontre de samedi ?
C’est compliqué. Moi, j’aime bien regarder les hommes de l’ombre. Et à ce niveau, du côté habaysien, je trouve que Simon Poncelet a livré un gros match. Enfin, avec lui, je pourrais dire la même chose après chaque rencontre. Tu ne vois pas tout le boulot qu’il abat, mais c’est assez conséquent. J’aurais pu citer Luca Molinari qui s’est mis en évidence offensivement, mais comme je l’ai dit, je regarde plus l’aspect défensif. Donc je peux aussi donner une mention à Théo Jaspierre et Hugo Vialette, qui ont livré un gros match. Sans oublier François Reyter, notre capitaine, qui a encore marqué. Nous sentons que nous sommes dans une spirale positive, nous remarquons un enthousiasme différent de ce que nous avons pu connaître au premier tour. Mais moi, j’ai toujours apporté de l’importance au contenu. Et si nous continuons à faire le boulot comme ces derniers jours, les résultats suivront. Attention cependant à pas tomber dans un excès de confiance. C’est pour cette raison que prendre un petit but samedi soir n’aurait peut-être pas été une mauvaise chose. Après un 0-5, tu peux vite planer. Ce match, il ne faut déjà plus trop y penser et se concentrer sur Huy dimanche. Se remettre en question, c’est important pour un joueur de football.
En attendant, Habay est remonté à la deuxième place…
Oui, mais il faut prendre match après match, sans commencer à parler de haut de classement. Tout ce que je peux dire, c’est que nous voulons gagner tous les matches. Et que nous avons l’équipe pour aller au bout.
On imagine que rater le podium serait une déception ?
Bien sûr. Je suis un compétiteur. Mes coéquipiers aussi.
Habay tiendrait la route un échelon plus haut ?
Oui, sans problème. Je ne pense pas qu’il existe un véritable fossé entre les deux divisions. Maintenant, je ne suis pas du genre à mettre la charrue avant les bœufs, il est trop tôt pour parler de cela.