Erdeljan: 118 minutes au premier tour, déjà 233 au deuxième
Esteban Erdeljan vient de tripler son temps de jeu en trois journées. L’Arlonais a délivré son premier assist en D3, dimanche.
Publié le 16-01-2023 à 19h34 - Mis à jour le 16-01-2023 à 19h35
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Pas une seule titularisation au premier tour, déjà trois en autant de matchs au second: Esteban Erdeljan aura longtemps attendu sa chance, à Meix, mais il semble aujourd’hui occupé à la saisir. Comment a-t-il gagné sa place ? En se plaignant de son temps de jeu dans la presse ? En allant pleurnicher près d’un membre du comité ? En poussant un coup de gueule dans le vestiaire du coach ? En menaçant de quitter le navire ? Non, rien de tout cela: sa première titularisation, il ne la doit à rien d’autre qu’à sa patience et à son travail. "Je ne vais pas dire que je n’avais pas le temps long, car un joueur de foot est toujours frustré de s’asseoir sur le banc, mais je comprenais les choix du coach. J’arrivais de P2 (Jamoigne) et j’ai été freiné par une petite blessure en début de saison. Dans ces conditions, je ne pouvais pas revendiquer une place dans le onze de Meix en D3. J’ai raté très peu d’entraînements depuis le mois d’août, je suis passé par l’équipe B et le coach a fini par me donner ma chance. Il ne m’a jamais laissé de côté. Même quand je ne jouais pas, ou peu, il me disait de ne pas baisser les bras."
Dimanche contre Ciney, Esteban Erdeljan (prononcez "Erdelyane") a délivré le premier assist de sa carrière en D3. "Je suis d’autant plus heureux que ma passe a permis à Laurent Dewalque d’offrir les trois points à l’équipe dans un match important", se réjouit l’Arlonais d’origine serbe. À 27 ans, ce dernier a le sentiment de progresser de semaine en semaine en bord de Chevratte. "Je retrouve petit à petit le niveau qui était le mien à Virton, dit-il. J’ai connu une saison catastrophique avec Saint-Léger en P1, durant laquelle nous n’avons pris qu’un point, avant de retrouver un peu de plaisir en P2 avec Jamoigne ces deux dernières années. À Meix, je redécouvre quelque chose: la concurrence. Et quand on l’accepte, on ne peut que progresser. D’autant plus qu’à Meix, elle est très saine. Tout le monde s’entend bien, on ne ressent aucune jalousie entre les joueurs."
Ce qui l’a le plus marqué en D3 ? "La vitesse d’exécution. Il faut prendre des décisions rapidement. L’impact physique est supérieur également. Je dois encore progresser dans ce domaine. Quand j’ai donné ma parole à Meix, je pensais venir jouer en P1. Mais je suis vraiment content de découvrir l’échelon national. Si Meix n’était pas venu me chercher, l’occasion ne se serait peut-être plus présentée."