Chloé Herbiet brille sur tous les fronts: « Curieuse de voir ce que je vaux sans fatigue »
Championne francophone de cross, 2e Belge sur 5 000, 3e sur 10 000 et on en passe: Chloé Herbiet a collectionné les performances en 2022.
Publié le 16-01-2023 à 10h59
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Piste, bitume ou labourés, Chloé Herbiet a performé sur tous les terrains en 2022. De janvier jusqu’à la veille de la Saint-Sylvestre, quand elle a enlevé, comme un an plus tôt, un bouquet à la corrida de Ciney, s’offrant au passage un nouveau record personnel sur 10 km route (33.38 ; 17,8 km/h de moyenne) malgré le parcours vallonné, la pluie et le vent. Elle a devancé nettement (1.39) l’Allemande Sonja Vernikov, vainqueure quatre jours plus tôt de la corrida de Bruxelles. "Il y a quatre ans, j’ai fini 3e à Ciney, en 38’, et l’an passé, j’ai gagné en 34.51, sourit la Famennoise. Mon précédent record, c’était 34.18, aux championnats de Belgique 2022, à Lokeren. Sur un parcours roulant et un mois après une tendinite au fessier, qui m’a contrainte à un entraînement alternatif, avec de l’aquagym."
Déménagement à Huy
La pensionnaire du WACO, le club de Waremme, avait déjà entamé la saison en fanfare en décrochant le titre francophone à Hannut. Puis s’était classée 7 du championnat national. Avant d’exploser ses chronos sur piste (16.12 sur le deuxième 5 000 m de sa carrière et 33.25 sur 10 000 m), de décrocher un titre de vice-championne national sur 5 000 m (16.15) et une médaille de bronze sur 10 000 (33.25). "À cette occasion, j’ai aussi réussi le minimum pour la Coupe d’Europe, disputée en en Bretagne, précise-t-elle. Où j’ai mis 33.52 au terme d’une course d’observation. J’ai donc couru trois fois dans les 33 minutes en autant de courses. Jamais je n’avais imaginé atteindre cette barre. Juste après Lokeren, et toujours un peu convalescente, j’ai aussi disputé un premier 3 000 m, en 9.38."
L’athlète famennoise, qui a fêté ses 24 ans le 3 décembre et déménagé il y a peu d’Aye à Huy, reste pourtant un peu sur sa faim. "Parce qu’il n’est pas toujours simple de jongler entre entraînements et travail, un trois-quarts temps avec des pauses, dit-elle. Mon contrat à l’hôpital de Marche a pris fin, j’ai retrouvé du travail, toujours comme sage-femme, au Centre hospitalier du Bois de l’Abbaye, à Seraing, ainsi qu’un logement non loin du boulot et de mon club. Mais je m’entraîne presque constamment dans un état de fatigue. Lors des semaines plus légères à l’hôpital, mes sensations sont bien meilleures. Et je serais curieuse de voir ce dont je suis capable si je pouvais m’entraîner sans fatigue. Si un jour, j’ai l’opportunité de travailler moins, je pourrai franchir le pas. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour…"