Vincent Koziello (Virton): « Je me sens meilleur qu’à Nice »
Vincent Koziello, prêté par Ostende, a disputé ses 45 premières minutes avec Virton mercredi soir. Après quelques saisons compliquées, le médian relayeur français veut retrouver plaisir et temps de jeu.
Publié le 12-01-2023 à 10h08 - Mis à jour le 12-01-2023 à 18h20
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Vincent, comment se sont passées ces 45 premières minutes sous la vareuse de Virton mercredi soir, face à Rochefort ?
Bien. J’étais surtout content de pouvoir rejouer une mi-temps complète. Cela ne m’était plus arrivé depuis le stage d’Ostende durant la Coupe du monde, face à PEC Zwolle (NDLR: le 3/12. Il n’a pas joué la moindre minute en compétition officielle cette saison).
Ce départ en prêt à Virton, c’est le fruit d’une volonté commune ?
Oui, Ostende souhaitait que je retrouve du temps de jeu. J’avais besoin également de ressentir à nouveau des ambiances de match, de retrouver du plaisir. Et j’étais en discussion avec Daniel Striani et Christian Bracconi depuis un moment. J’ai le sentiment que j’ai choisi le bon endroit et le bon challenge.
Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
Le coach me connaît bien, il me suit depuis longtemps et ses idées de jeu me conviennent. C’est quelqu’un qui a déjà une belle carrière de surcroît, comme joueur et comme entraîneur. Et puis, j’ai regardé quelques matches de Virton, on voit que c’est une équipe qui essaie de proposer du jeu.
« Je sais aussi gratter des ballons »
Après votre remarquable éclosion à Nice, qui vous a permis d’être cité parmi les meilleurs espoirs français et d’intégrer l’équipe de France espoirs, vous avez moins joué. Parce que le jeu pratiqué là où vous êtes passé convenait moins à votre profil atypique (1,68 m, 60 kg) ?
Je ne pense pas. Et je n’y pense pas. Sur le terrain, j’essaie juste de me donner à fond. J’avoue que je n’aime pas trop cette façon qu’on a de me cataloguer. On pense que je ne suis utile que dans un jeu de possession, mais je sais aussi montrer de l’agressivité pour gratter des ballons. Alors oui, je ne vais pas gagner beaucoup de duels de la tête, mais je peux être là où c’est le plus important, sur les deuxièmes ballons. Prenez l’exemple de Cologne qui était dernier en Bundesliga et donc pas vraiment une équipe dominante. Je m’y suis pourtant bien débrouillé à mes débuts là-bas (NDLR: 12 titularisations au 2e tour de la saison 2017-18) avant d’être freiné par une blessure.
De quoi avez-vous besoin alors pour jouer davantage ?
De la confiance du coach et je sais que M. Bracconi compte me donner des responsabilités. À Ostende, je ne comprenais pas trop pourquoi je ne jouais pas davantage.
Et le sentiment, dès lors, d’avoir perdu du temps en route ?
Pas nécessairement. Chacun a sa propre carrière. Même en jouant, j’ai gagné beaucoup en expérience. Et pour tout vous dire, j’ai le sentiment d’être meilleur, plus complet, qu’à l’époque où j’ai percé à Nice. Maintenant, ce ne sont que des mots. À moi de le démontrer et de montrer qu’à 27 ans, j’ai encore de belles années devant moi.
Plus jeune, alors qu’on ne comptait pas trop sur vous dans les équipes d’âges cannoises, vous ne pensiez sans doute pas percer à Nice peu après ? Et après votre explosion chez les Aiglons, vous n’imaginiez sans doute pas vous retrouver un échelon plus bas sept ans plus tard ?
Jouer au foot et le plus haut possible a toujours été mon rêve, même si je n’étais pas spécialement focalisé sur le fait de percer en pro. Mais tout peut aller très vite dans le foot. Je sais que c’est une expression un peu bateau, mais voilà une nouvelle preuve qu’elle n’est pas fausse. C’est ce qui fait aussi la beauté du football.
Beauté du football qui vous a amené en équipe de France espoirs. Une expérience trop courte ?
Non. Si je n’ai joué que quatre matches, c’est avant tout parce qu’il y avait une concurrence énorme dans mon secteur. Des garçons comme Rabiot, Tolisso ou Bakayoko. Mais cela m’a permis de vivre des moments extraordinaires, de jouer par exemple contre l’Italie ou l’Angleterre.
Ben Arfa et Balotelli
Vous avez dû vivre aussi quelques moments extraordinaires à Nice, aux côtés de deux des joueurs les plus fantasques et imprévisibles du foot actuel, Ben Arfa et Balotelli ?
Effectivement. Ben Arfa, sur le terrain comme en dehors, c’était de la régalade. Son seul tort, selon moi, c’est peut-être d’être trop vrai dans le milieu du foot. Mais moi, si je dois prendre un noyau dont il fait partie, je lui donne directement les clés du jeu. Quant à Balotelli, c’est un double personnage. Très sympa en dehors du terrain, véritable gagneur avec un fort caractère sur la pelouse. Devant la cage, il était incroyable. Et c’est aussi un joueur très complet.