Thibault Dorval vise le Top 50
Auteur d’une belle campagne pendant les vacances de fin d’année, le Messancéen est retourné dans son université US avec des ambitions plein la tête
Publié le 12-01-2023 à 06h00
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Aujourd’hui, Thibault Dorval, le tennisman messancéen de 21 ans, 120e joueur belge, s’envole pour les USA pour terminer la troisième année de son cursus en business à l’université de Edinboro (Pennsylvanie). Rentré fin décembre en Belgique pour trois semaines, il en a profité pour participer à quatre tournois du Belgian Circuit, avec des fortunes diverses, mais en atteignant à Spy, pour la première fois de sa jeune carrière, la finale d’un tournoi de cette importance. "Mes sentiments sont partagés entre satisfaction et frustration, explique le grand gaillard d’un mètre 93. Satisfaction avec une demi-finale à Garisart et une finale à Spy contre les 30e et 64e belges. J’ai pris un set au premier et j’ai poussé le second dans ses derniers retranchements au deuxième set. Par contre la succession de matches difficiles, m’a privé de défendre mes chances à Rhode-Saint-Genèse et à Jemelle. Physiquement, j’ai craqué. Je dois travailler pour assurer de telles charges. Mais à ma décharge, je n’avais pratiquement pas joué le mois qui précède. Mon université américaine est située pas loin de Buffalo où il a fait jusqu’à - 40 °C et où on a compté des morts avec d’incroyables tempêtes de neige. Les transports étaient impossibles. La région des Grands Lacs à la frontière canadienne a beaucoup souffert. Nous sommes clairement défavorisés par rapport à ceux qui étudient en Floride ou en Californie."
C’est surtout à Jemelle que Thibault regrette les crampes aux mollets qui l’ont stoppé dans son élan. "Je menais 4-1 au premier set contre Denis Gruslin et j’avais vraiment le match en main quand ces foutues crampes sont apparues. J’ai essayé de tenir, mais quand j’ai perdu le tie-break du premier set, j’ai compris que c’était foutu."
« Le règlement US m’a fait progresser mentalement »
La compétition universitaire aux États-Unis est articulée sur des compétitions qui proposent beaucoup plus de points cruciaux. Il n’y a pas de let au service, ni d’avantages à 40 partout. On est tout de suite sur un point décisif et les doubles se jouent en un seul set. "Ces règles multiplient les points qui se jouent avec la pression, commente l’étudiant. C’est dans ce domaine que j’ai le plus progressé, cela m’aide vraiment quand je me retrouve sur les courts européens."
Incontestablement, les résultats de Thibault Dorval depuis un an, vont vraiment dans le bon sens. Il devrait rapidement s’installer dans le Top 100 belge et affiche clairement son ambition de se rapprocher du Top 50. "À l’issue de cette troisième année, programme-t-il, il me restera un an aux States. J’aimerais être série A (NDLR: plus ou moins top 60) pour revenir en Europe et faire mon Master à Maastricht en International Business."
Thibault sera de retour en Belgique dans la deuxième quinzaine du mois de mai et compte bien mettre à profit cet été pour participer à un maximum de tournois, probablement des trois et quatre étoiles.