Grégory Halin, 47 ans, sparring-partner des frères De Lie
Le Chestrolais, vétéran des pelotons, vient de vivre une semaine passionnante en compagnie d’Arnaud et d’Axel De Lie, à Calpe.
Publié le 11-01-2023 à 06h00
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Grégory, à 47 ans, ce n’est pas un coup de folie d’accompagner les frères De Lie durant une semaine de préparation en Espagne ?
(Rire). Non, non. D’ailleurs, ce sont eux qui m’ont convié après m’avoir expliqué qu’il restait une place disponible dans la voiture, la troisième étant occupée par le kiné, David Thomson. Le plus fatigant, c’était le trajet. Calpe, ce n’est pas la porte à côté. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes contentés d’une sortie de 70 km le premier jour là-bas.
Vous avez tous les trois suivi le même programme ?
Oui, à peu de choses près. Nous avons parcouru la même distance, 800 km en six jours, avec des sorties maximales de 180 km. La seule différence résidait dans les exercices à effectuer. Quand Arnaud mettait les gaz dans une portion de côte, je ne tentais pas de le suivre. Mais finalement, durant la semaine, il n’a pas trop mis l’accent sur l’intensité. Dès lors, je peux vous faire une confidence: je suis rentré moins fatigué qu’après un stage habituel avec des élites sans contrat. Quand on s’entraîne en équipe, qu’on le veuille ou non, il y a toujours un peu de compétition. Inconsciemment, on veut se rassurer, montrer qu’on est plus en forme que d’autres.
Ce stage vous a-t-il apporté l’une ou l’autre découverte ?
Si vous parlez des deux frères, je vous dirai que je les ai trouvés plus consciencieux que jamais. Que ce soit pour la préparation physique en général ou pour l’alimentation. Notamment pour la gestion du sucre.
« Arnaud a beaucoup mûri »
Dans moins d’une quinzaine de jours, Arnaud ouvrira sa campagne en Espagne. Vous le sentez déjà bouillant ?
Je le sens hyper-motivé. On voit qu’il veut mettre toutes les cartes de son côté. Et puis surtout quelle mentalité positive ! Je le connais bien, mais au cours de cette semaine, j’ai eu la nette impression qu’il a beaucoup mûri, qu’il est devenu plus solide, plus sûr de lui et donc forcément plus costaud encore.
L’aîné, lui aussi, se lance dans une belle aventure ?
Eh bien, je pense effectivement que ce sera une belle aventure. Ce n’est plus l’Axel d’il y a un an ou deux. Il a bossé comme un fou. En décembre, avant de partir au travail, il a aligné les heures d’endurance. Certes, on ne peut comparer les deux frères, mais je suis convaincu qu’Axel va s’installer lui aussi dans le peloton des professionnels, dans un rôle différent de celui de son cadet.
De votre côté, vous voici reparti pour une 23e saison. Avec quels objectifs ?
Juste continuer à prendre du plaisir en masters B, notamment à l’Arden Challenge. Par contre, je pense que le calendrier des courses de l’ECW va nettement s’alléger. Il faudra sans doute aller voir ailleurs, dans le Hainaut.