Farid Ferhi, du PSG à Givry
Qui est Farid Ferhi, ce coach français, vainqueur de Meix pour son premier match à la tête de Givry ?
Publié le 10-01-2023 à 06h00
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Un match, une victoire: Farid Ferhi pouvait difficilement rêver mieux pour son entrée en matière en tant que coach principal de Givry. D’autant que sa nouvelle formation n’avait empoché qu’une unité à la faveur de ses onze derniers matches, encaissant 41 buts au passage ! Mais qui est cet entraîneur arrivé dans un rôle d’adjoint en début de saison, puis reparti rapidement avant de revenir tout récemment dans une autre fonction ? On fait les présentations.
1. coach au PSG Né en région parisienne il y a 43 ans, de parents algériens, Farid Ferhi a joué au football à Versailles notamment, mais il a très vite arrêté. "J’ai d’abord cumulé les rôles de joueur et d’entraîneur chez les jeunes, mais j’ai très vite arrêté de jouer, dit-il. Je suivais des études en gestion d’entreprise et des entraînements étaient programmés le matin, ça ne m’arrangeait pas. Vers 22 ans. J’ai coaché les jeunes de Versailles, de Chastres, de Rambouillet aussi. Je suis allé au PSG également, en charge des U11, U12 et U13. Ce sont les Parisiens qui m’ont sollicité. Je coachais les U17 de Versailles et on les avait battus en championnat. J’y suis resté trois ou quatre saisons et je suis parti un an après l’arrivée des Qataris (NDLR: 2011). On a beaucoup voyagé avec ces équipes de jeunes, des tournois dans toute l’Europe, des rencontres amicales au Barça, au Real, à l’Inter. Mais tous ces voyages représentaient beaucoup d’exigences et je ne voyais plus assez mes enfants."
2. Virton La trentaine passée, il a commencé à entraîner aussi des équipes seniores, Poissy, Rambouillet (où il a été, par ailleurs, conseiller municipal), avant de prendre la direction de la Belgique et de Virton. C’était en 2019. "J’ai envoyé ma candidature à Samuel Petit, précise-t-il. Il m’a d’abord pris comme entraîneur spécifique (NDLR: pour le travail défensif dans le foot à 11), puis j’ai fait équipe avec Enzo Condemi dans le staff des U18. L’expérience n’a cependant duré qu’un an puisque l’académie virtonaise a fermé ses portes en 2020. Pourquoi la Belgique ? J’avais envie de découvrir autre chose et mon frère suivait des études à Liège, donc je n’étais pas loin de lui."
3. Virton encore et Gouvy Il est revenu à Virton quand le club a repris ses activités, comme adjoint de Frédéric Herinckx chez les espoirs virtonais. Parallèlement, il a aussi été l’adjoint de Christophe Bertels à Gouvy, ce qui permettait aux Gouvyons, alors en D3, d’installer sur le banc un coach disposant du diplôme requis (NDLR: Farid Ferhi est titulaire de l’UEFA-A). Il a aussi œuvré pour la formation provinciale, disposant des entraînements aux U12 à Longlier. "J’aime beaucoup la formation des jeunes", insiste-t-il.
4. des triplés "J’ai réduit un peu mes activités l’an dernier, confie-t-il. Car en fin d’année précédente, j’ai appris que j’allais être papa de triplés. Forcément, il faut s’y préparer et cela demande du temps. Ils sont maintenant âgés de 7 mois et j’avais déjà une fille de 11 ans et un garçon de 7."
4. Une première très brève Comme Frédéric Herinckx, il a rejoint le projet de Givry au début de cette saison. Mais ne s’est pas éternisé. "Trois ou quatre matches de championnat, guère plus, précise-t-il. Le dernier, si j’ai bonne mémoire, c’était à l’aller à Meix. J’attendais de signer une convention… qui n’est jamais venue."
5. Retour à Givry Quand de nouveaux repreneurs se sont manifestés, il est réapparu. "Je suis resté en contact avec le président Aubry, quelqu’un de très humain, qui se dépense sans compter pour son club, confie-t-il. Quand Mohammed Fadhi a été écarté. Il a été décidé que je prendrais le relais. C’est à la fois un coup de cœur et un défi. Coup de cœur parce que j’aime le foot belge et son ambiance, son cadre. Je trouve que le sentiment d’appartenance à un club y est plus marqué qu’en France. Et un défi parce que le maintien est loin d’être acquis, même si on a évité le pire en battant Meix samedi."
6. Sur la route Il travaille en région parisienne, pour l’éducation nationale. Et multiplie donc les déplacements pour venir entraîner Givry. "Mais ça ne me fait pas peur, j’y suis habitué."
7. "Je veux doubler les postes" "Dans les buts, nous sommes parés, mais il faut du renfort dans toutes les autres lignes. Idéalement, j’aimerais pouvoir doubler les postes, dit-il au sujet de son noyau. En aura-t-on les moyens ? Entre mes désirs et la réalité, il y a peut-être une marge. Physiquement, il y a du travail, mais je pense aussi que les joueurs peuvent compenser avec le mental. Même si on espère dénicher un attaquant qui marque facilement, ce ne sont pas les individualités qui vont compter. L’effort sera collectif. Je ne dis pas qu’on va réussir, ce serait présomptueux vu notre situation au classement, mais on fera tout pour."