L’Athusien Ervin Muric rêve du Top 14
Après un passage en Angleterre, l’Athusien Ervin Muric joue en France depuis 2021. Sous un statut pro.
Publié le 09-01-2023 à 06h00
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On ne présente plus la famille Muric dans les sphères sportives du Sud-Luxembourg. Surtout dans le football. L’aîné, Deniz, passé par Bertrix et Ethe, joue désormais à Kaerjeng, parmi l’élite grand-ducale, tandis que le cadet Ertan évolue à la JS Autelbas, en P3, ainsi qu’en futsal. Le troisième frangin, Ervin, qui a fêté ses 26 ans ce 3 janvier, a lui opté pour le rugby. Avec un certain succès puisqu’il a déjà revêtu le maillot de l’équipe nationale à quelques reprises et, après un passage en Angleterre, il est désormais professionnel en Nationale, le 3e niveau français. Précisément au RC Suresnes, un club de la banlieue ouest de Paris, qu’il a rejoint en 2021.
Ervin, comment ça se passe pour vous dans l’Hexagone, véritable terre de rugby ?
Plutôt bien. J’ai débuté comme ailier, mais désormais je suis plus central. Je suis assez polyvalent en fait. Le club de Suresnes vise la 6e place pour disputer le Top 6 qui ponctue la saison. Nous sommes septièmes actuellement, à 2 points du sixième. Aller plus haut, en Pro D2 voire dans le Top 14, je l’espère évidemment, mais je me concentre à 100% sur mon club pour le moment.
Comment se passe une semaine pour un pro en D3 française ?
Nous avons quatre entraînements par semaine, ainsi qu’une séance de musculation et une séance d’analyse vidéo.
Et quel est l’engouement pour le rugby là où vous êtes ?
Honnêtement, dans notre club qui est pourtant bien structuré, il n’y a pas beaucoup de spectateurs. Le rugby n’est pas très suivi en région parisienne même pour un club comme le Stade Français. Il l’est beaucoup plus dans le sud du pays. Notamment pour les anciens clubs de l’élite comme Dax, Tarbes ou Narbonne qui évoluent dans notre série.
La sélection au placard
Pourquoi êtes-vous parti en France après votre passage en Angleterre ?
Je voulais découvrir un rugby différent. En Angleterre, c’est plus structuré, plus stratégique alors qu’en France, c’est plus axé sur le jeu. Suresnes m’avait repéré depuis un moment, j’ai saisi cette occasion. Le 3e niveau français s’est professionnalisé cette saison et Suresnes compte 31 joueurs pros dont sept étrangers (NDLR: 2 Belges, 2 Sud-Africains, 1 Géorgien, 1 Australien et 1 Anglais).
En revanche, vous avez délaissé l’équipe nationale belge dont vous avez porté le maillot une douzaine de fois. Pourquoi ?
J’ai été très déçu par une décision de la fédération internationale qui nous a infligé un forfait, nous empêchant d’évoluer au niveau espéré, et je me suis retiré. Pour l’instant en tout cas. Par contre, je fais partie des Barbarians français (NDLR: une sélection de joueurs étrangers évoluant en France) pour le rugby à sept. Ce sport olympique dispose de beaucoup plus de moyens.