« Le contexte idéal pour lancer des jeunes »

On verra dimanche, mais je ne suis pas optimiste. Je souffre des adducteurs. Depuis qu’il a été ravagé par les flots, notre terrain synthétique a perdu toute sa souplesse. On a l’impression de s’entraîner directement sur la chape et les organismes trinquent. Jeudi, j’ai arrêté l’entraînement après une demi-heure. Mais bon, je ne vais pas me plaindre. J’ai 34 ans et, depuis le début de championnat, je n’ai raté que deux matchs: un pour suspension, un autre pour la naissance de mon fils.

Seulement quatre points de retard sur le leader rochefortois, à l’heure de la reprise. Mormont se pose en outsider dans la course au titre ?

Restons à notre place, Mormont n’a pas la prétention d’être autre chose qu’un petit club de village. Rochefort et Habay-la-Neuve me semblent un cran au-dessus du reste de la mêlée. Nous allons tâcher de rester au contact le plus longtemps possible, mais on sait qu’un passage à vide de quatre ou cinq matchs suffira pour dégringoler dans le classement. Mormont ne nourrit pas l’ambition d’aller voir plus haut. Donc le véritable objectif du deuxième tour, c’est de prendre du plaisir et de donner du temps de jeu aux jeunes. Un Noah Thiry, que j’ai fait venir de Petit-Han, finira par s’imposer à Mormont s’il se montre patient. Un Diego Collignon a, lui aussi, pu jouer quelques minutes au premier tour. Sans citer un Charles Godelaine qui commence, enfin, à comprendre qu’il peut devenir un pion essentiel sur l’échiquier. On est parti pour vivre une saison tranquille, donc le contexte est idéal pour lancer des jeunes.

Mormont ne joue ni vraiment le titre, ni vraiment le maintien, et ce depuis plusieurs saisons. Vous ne vous lassez pas ?

Non, parce qu’il n’y a pas que les résultats qui comptent dans le foot. On est toujours content de gagner un match, bien sûr, mais on trouve aussi du plaisir dans la manière. On ne va pas à la guerre, on ne bazarde pas le ballon dans les sapins en permanence: on essaye de jouer au foot. Mormont avait, autrefois, la réputation d’être une équipe très athlétique. Notre image et notre jeu ont évolué et je m’en réjouis.

Stop ou encore la saison prochaine ?

Que ce soit sur le terrain ou en dehors, tout se passe bien. Les nouveaux se sont parfaitement intégrés. Et mon corps tient le coup. Dans ces conditions, pourquoi stopper ?