Bourdin veut enfin fêter un succès à Virton
En Belgique depuis huit ans, le Parisien Pierre Bourdin n’avait pas encore évolué dans un club du sud du pays.
Publié le 05-01-2023 à 16h00 - Mis à jour le 05-01-2023 à 18h56
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Après Pelé Mboyo, le défenseur Pierre Bourdin est donc le deuxième (et pas le dernier) renfort avalisé par l’Excelsior durant ce mercato hivernal. Hier, entre deux séances d’entraînement dans ses nouvelles installations, on a rencontré ce joueur formé au PSG.
Déjà cet été
"L’Excelsior m’a déjà approché cet été, confie le joueur français. Mais après avoir quitté le Beerschot, je ne voulais pas revenir en Belgique de suite. L’idée était de retrouver un club en France, mais il s’est avéré que la concurrence était vive dans mon pays et les effectifs et budgets de plus en plus réduits, conséquence de la crise. Il y a en France un nombre élevé de joueurs sans contrat, des garçons talentueux qui doivent se contenter de se maintenir en forme avec des clubs de 3e, 4e voire 5e niveau. J’ai reçu des offres de pays plus éloignés, à l’est de l’Europe notamment, mais je ne voulais pas partir pour des destinations incertaines, d’autant qu’on venait d’apprendre que mon épouse était enceinte (NDLR: une petite fille, sa première, est attendue pour le mois de mars) ." Conséquence: il s’est donc retrouvé sans club et a maintenu sa condition physique en s’entraînant avec le noyau B du PSG, son club formateur.
Première francophone
"Cet hiver, on a réactivé le marché belge, poursuit-il, et Virton est revenu à la charge. Pour mettre fin à mon contrat au Beerschot en juin, j’ai fait valoir ma clause liée à la relégation, mais cela ne signifie pas pour autant que je ne voulais plus jouer en D1B. Je me suis servi de cette clause pour quitter un club où je ne voulais pas rester pour des motifs personnels. Et je tenais à retrouver un employeur et un projet qui correspondent mieux à mes valeurs. Il n’y a pas que l’aspect financier ; les conditions sportives et humaines sont prioritaires. Le défi est de taille à Virton, beaucoup nous voient déjà à l’échelon inférieur, mais cela me motive d’autant plus. Et je suis impatient de jouer pour la première fois dans un club francophone alors que j’ai rejoint la Belgique il y a huit ans déjà."
Trois revers au Faubourg
"J’ai plongé un peu dans mes archives, dit-il, et j’ai constaté que je n’ai jamais gagné à Virton (NDLR: il s’y est en effet incliné trois fois en autant de déplacements, avec le Beerschot et le CS Bruges). Ce n’était jamais une partie de plaisir de se déplacer en Gaume et ce serait bien de restaurer cette tradition."
Pur gaucher
Pierre Bourdin, qui fête son 29e anniversaire ce vendredi, est un pur gaucher dont la place de prédilection se trouve en défense centrale (même s’il a déjà joué souvent comme latéral gauche). Il n’est pas dénué de qualités offensives puisqu’il a inscrit 5 buts et délivré 4 assists en 97 matches de Jupiler League. Sa venue peut étonner quelque peu, puisqu’il vient étoffer le secteur qui a donné le plus de satisfactions au 1er tour. "Il a l’avantage d’être polyvalent, il peut jouer à tous les postes de la défense centrale", justifie Christian Bracconi. Remy et Spago, déjà réduits au rôle de doublures, derrière le trio Khemais – Cassaert – Droehnle, risquent donc de se trouver sur la liste des joueurs en partance cet hiver.
La mentalité et les frites
"J’apprécie le foot et la mentalité belges, dit-il. L’intensité, l’engagement qu’il y a dans le jeu, le fait qu’on y donne facilement une chance à un jeune, le savoir-vivre des Belges aussi. Et leurs frites ! Sans en abuser bien sûr, mais c’est une belle récompense après un bon match. Et elles sont nettement meilleures qu’ailleurs."
Avec Rabiot et Coman
Natif de Saint-Denis, il s’est d’abord affilié au FC Les Lilas avant de rejoindre le PSG à l’âge de 10 ans. International français à 14 reprises, des U16 aux U20, compagnon de promotion de Kimpembe, Rabiot, Areola ou encore Coman, il a joué chez les Parisiens jusqu’en équipe réserve. "J’ai eu un contrat pro pendant un an, précise-t-il. Et j’ai pu m’entraîner quelques fois avec le noyau A, notamment lors des stages préparatoires. À l’époque de Matuidi, Ibrahimovic, Verratti, Motta ou Silva. Mais les perspectives étaient limitées et il était temps d’aller chercher du temps de jeu ailleurs."