Juliette Thomas, privée de Dublin, comblée à Turin
Ce dimanche, sur le coup de midi, à Turin, Juliette Thomas prendra le départ de son premier championnat d’Europe de cross-country. Un an et demi après celui qu’elle avait disputé sur piste à Tallinn (16e sur 10 000 m). Et sans autre ambition que celle d’aller au maximum de ses possibilités puisqu’elle n’a guère d’idées quant à la valeur réelle de ses adversaires. Mais avec ce sentiment du devoir déjà accompli au terme d’une année marquée par une blessure et, forcément, les doutes qui vont avec.
Publié le 07-12-2022 à 06h00
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Cette blessure, une fracture de fatigue, elle l’a encourue au printemps dernier, à la sortie d’une saison hivernale qui l’avait vue empocher le titre national espoires en cross et se hisser dans le top 20 belge de tous les temps sur 10 km route. Cela lui a valu six semaines de repos complet, puis une reprise progressive et prudente, qui ne l’a pas empêchée de décrocher le bronze au championnat national de 10 km sur route, l’argent au championnat francophone sur 3 000 m et une médaille du même métal sur 5 000 m, à l’occasion des championnats de Belgique espoires.
Pour sa dernière année dans cette catégorie, la Gaumaise vient donc d’ajouter la cerise sur le gâteau avec cette qualification européenne qu’on lui avait refusée un an plus tôt, la faute à des critères de sélection aussi sévères que discutables pour le rendez-vous continental, organisé à Dublin. Point de discussion en revanche cette fois, avec cette première place en espoires à la course de sélection, disputée à la Cross Cup de Roulers, et même la 5e en toutes catégories, son meilleur classement jusqu’ici sur le cross long. À Piemonte-la-Mandria, dans la banlieue turinoise, l’athlète de l’AC Dampicourt, qui est institutrice dans le civil et partage la vie de son entraîneur, Justin Mahieu, aura peut-être un petit avantage dès lors que la longueur de la course avoisinera les 8 km. Une aubaine pour quelqu’un qui apprécie les longues distances comme l’indiquent ses chronos réalisés cet automne sur 10 km (34.20) et semi-marathon (1 h 18.55). Et de quoi nous réserver une belle surprise ?