Gasparoto et Meix, les courbes inversées
Si Meix a fini par se mettre dans le rythme de la D3, Eduardo Gasparoto, lui, semble avoir adopté une courbe inverse. Meix - Mormont : Samedi, 20 h
- Publié le 26-11-2022 à 06h00
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Indiscutable en début de saison, et souvent performant, Eduard Gasparoto a connu un petit coup de mou ces dernières semaines, au moment même où les Méchois, après une entame de championnat compliquée, reprenaient du poil de la bête. Il s’est ainsi retrouvé sur le banc à la faveur des trois dernières apparitions des Mauves, face à Aywaille, Richelle et Herstal. Le médian méchois, qui, à 19 ans, a entamé sa 3e année d’ingénieur industriel à Pierrard, est bien décidé à regagner ses galons de titulaire.
Eduardo, on est dans l’euphorie à Meix après ce large succès à Herstal ?
Disons que cela nous a surpris dès lors que jusque-là, nous n’avions pris que deux points en déplacement. Et nous n’avions inscrit que 9 buts au total des 12 premières journées. Mais ce ne sont que trois points, le chemin reste long.
L’amélioration dans le jeu est évidente cependant ?
Oui, c’est vrai. On se procure davantage d’occasions et le partage contre Richelle nous a boostés.
Vous ne l’attendiez pas pourtant. On avait presque l’impression que vous étiez déjà concentrés sur le match à Herstal au moment d’accueillir le leader. On se trompe ?
Pas totalement. Disons que dans nos esprits, tout point pris ce jour-là était du bonus. Menés, nous avons su revenir au score et je crois que c’était la première fois cette saison (NDLR: il y a aussi eu l’égalisation de Dewalque à Ciney, celle de Blaise contre Libramont et un retournement de situation face à Durbuy). À Herstal, nous étions menés aussi, avec le dénouement que l’on sait. Tout cela booste le mental, lequel était un peu atteint après cinq défaites. C’est logique, on en avait concédé si peu la saison passée.
Vous voulez dire que vous avez dû vous réhabituer à perdre ?
Oui, c’est un peu ça. Quoi qu’il en soit, même si les succès sont plus rares, je préfère jouer le maintien en D3 que le titre en P1. Le jeu est plus chouette à l’échelon national.
Inévitable coup de mou
Même quand on se retrouve sur le banc ?
Ça, c’est un autre problème (rires). Personne n’a envie de venir pour s’asseoir sur le banc. Le tour final, ma session d’examens en juin, la préparation, une autre session: tout s’est enchaîné ces derniers mois. Même si j’ai pu prendre deux semaines de vacances en juillet, un petit coup de mou était inévitable. Je le sentais même à l’entraînement. Mais ça va mieux depuis une dizaine de jours.
Ce passage sur le banc vous a permis de souffler ?
Oui et non. J’aime bien de garder le rythme quoi qu’il arrive. Lundi, par exemple, au lendemain du match à Herstal où j’ai dû me contenter d’un quart d’heure, je suis allé jouer 2 h au mini-foot avec des amis.
Cependant, un entraîneur a tendance à faire confiance à un onze qui répond à l’attente…
Effectivement. J’étais très déçu à Herstal, mais le résultat de l’équipe a plus d’importance que mes états d’âme. Je compte bien saisir ma chance lorsqu’elle se représentera. D’autant que j’apprécie beaucoup le système actuel en 4-4-2, lorsque je peux me produire sur un des deux côtés de l’entrejeu.
Comme quelques-uns de vos équipiers, vous jouez aussi en salle cette saison, avec Tintigny qui joue les premiers rôles en D3. Vous visez le titre ?
Non, nous sommes promus. L’objectif prioritaire reste le maintien. Et notre classement est peut-être un peu trompeur car nous n’avons jusqu’ici affronté que des équipes du milieu ou du bas de tableau (NDLR: Tintigny jouait son premier sommet hier soir). Mais on ne se prend pas la tête, c’est juste agréable de jouer et je trouve que c’est complémentaire avec le foot.