Lesquoy voulait un environnement plus professionnel
Après un passage à Almere puis son départ en Arménie. Thibaut Lesquoy revient aux Pays-Bas. Il a signé pour Willem II Tilburg.
Publié le 27-06-2022 à 06h00
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Parti en janvier en Arménie, où il a porté les couleurs d’Ararat Armenia, le vice-champion, Thibaut Lesquoy n’y a pas prolongé l’aventure. à quelques jours de ses 27ans, le latéral gauche gaumais est de retour en D2 hollandaise pour revêtir le maillot de WillemIITilburg.
Thibaut, après un passage d’un an et demi à Almere City, de juillet 2020 à janvier 2022, puis cette demi-saison à Ararat, qu’est-ce qui a orienté votre retour?
J’aurais pu rester là-bas, l’option était levée, mais dès que Willem II a manifesté son intérêt, à une semaine de la fin du championnat, je n’ai songé qu’à une chose, revenir.
Pourquoi? C’était trop compliqué en Arménie?
Sur certains points, oui. Le niveau de jeu était bon, franchement, mais en matière d’infrastructures, d’installations, c’était autre chose. On jouait dans des décors de foot amateur. Et quand les installations étaient bonnes, les tribunes étaient souvent vides. Nous, on évoluait régulièrement devant quelques centaines de personnes, pas plus. Même le derby, pourtant décisif pour l’Europe, n’a pas déplacé les foules. Et puis, il faut bien dire qu’en matière de contacts, c’était compliqué. Personne là-bas ne parle le français ni même l’anglais. L’entraîneur s’exprimait en russe et il était assisté d’un traducteur. Ce n’est pas pareil à un contact direct.
Une demi-saison à oublier alors?
Non. Comme je l’ai dit, le niveau était bon. J’ai joué avec et contre de très bons footballeurs, j’ai appris des choses différentes. En outre, il y a des choses à découvrir dans ce pays. Mais, je le répète, ce sont surtout les contacts, nos relations qui nous manquaient, à ma compagne et à moi.
Avec Ararat, vous n’avez pas été énormément aligné: cinq titularisations et deux montées au jeu. La concurrence était rude?
À mon poste, oui, avec le Brésilien Alemao. En fait, c’est un latéral droit, mais l’arrière droit était intouchable. Un Arménien toujours titularisé parce qu’il en faut au minimum trois dans l’équipe. C’était un peu dérangeant car la logique aurait voulu que je joue à gauche et Alemao à droite.
Refaire ses preuves
Sur le plan strictement sportif, vous avez le sentiment d’avoir régressé sur ces six mois?
Non. J’ai tout fait pour me maintenir à un bon niveau.
Willem II vient d’être rétrogradé en D2. Quelles seront ses ambitions cette saison?
Le but est de remonter le plus vite possible, mais il y a un gros travail de reconstruction à opérer car une douzaine de joueurs sont partis. Il en reste de très bons, rassurez-vous. à mon poste, évolue aussi un arrière gauche prêté par le Bayern. Il est possible qu’il s’en aille, mais ce n’est pas encore une certitude.
Sacrée concurrence là aussi?
Oui, mais je l’accepte. Vous savez, je viens de vivre une saison compliquée. J’ai quitté Almere où l’entraîneur ne me faisait pas confiance, puis j’ai un peu disparu des radars en allant en Arménie, je n’allais quand même pas revenir en réclamant un poste de titulaire. Je dois refaire mes preuves. Mais je suis surtout content de retrouver un environnement très sérieux, hyper-pro. Ça se voit au quotidien avec toutes les personnes qui travaillent au club. J’entame cette saison avec un très bon sentiment.