Freylange à l’ère des Galactiques
Freylange a frappé fort sur le marché des transferts en P1. Prévot et Joachim feront, eux, office d’attractions dans la série.
Publié le 22-06-2022 à 06h00
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Il aime le beau jeu, Alain Gilles. Et comme le dit l’expression, quand on aime, on ne compte pas. Le casting réalisé au printemps par Freylange n’était clairement pas à la portée de toutes les bourses en P1. Deux ex-Souliers d’or (Warlomont et Huberty), un garçon qui a fait ses classes au FC Bruges (Paquet) ou encore l’un des meilleurs finisseurs de la province (N’Diaye): l’armada de la banlieue d’Arlon sera clairement l’équipe à battre la saison prochaine. Les Mauves endosseront-ils le costume du grandissime favori? Probablement, mais ils devront néanmoins digérer le départ de leur gardien Adrian Murcia, 5edu classement du dernier Soulier d’or, et leur entraîneur devra aussi réussir à faire jouer tous ces artistes ensemble, en plus de Leoni. Faut-il rappeler que les Galactiques du Real Madrid, avec Figo, Beckham, Ronaldo et Zidane sur le terrain, n’ont remporté aucun titre en 2004 et 2005?
"Après avoir attiré de tels joueurs, on sera attendu partout, il n’y a aucun doute, relève le coach Alain Gilles, qui cherche encore deux jeunes, un ailier et un défenseur gaucher. On a du talent, oui. Mais il faut une équipe, que Gouvy, Oppagne, Longlier et Arlon ont déjà. Nous, on doit construire un groupe autour de ces joueurs. Il faudra bien bosser cet été. Ce sera le gros défi, de mettre l’objectif commun en priorité, avant l’objectif individuel. "
Si Freylange, 6e du dernier championnat, n’a jamais eu dans son histoire une équipe aussi séduisante sur papier, il devra batailler ferme pour régner sur la P1. Une série qui accueille deux revenants de D3, Gouvy et Oppagne. La bande à Bertels, malgré sa dernière place au terme du dernier championnat, s’est bien plu en nationale et elle a bien envie d’y retourner. Elle perd, certes, des garçons qui faisaient partie des meubles (Gresse, Lentz, Grandjean, Gaspar), ainsi que son meilleur élément (Diak Mara), mais elle garde de sérieux atouts dans son jeu avec des joueurs du calibre de Burton, Devillet, Delvaux ou encore Joseph, auxquels viennent se greffer des valeurs sûres de P1 (Pirson, Grommen et Gillard notamment).
Les Gaulois, eux, perdent onze joueurs et n’en ont recruté que quatre pour le moment, dont Mathys Raskin qui s’est fait opérer des ligaments croisés il y a deux mois et demi et qui partira en Australie en avril 2023. Autrement dit, son apport risque d’être limité. Les ambitions d’Oppagne dépendront en grande partie du degré d’implication des frères Jadot. La fratrie, à 100% de ses capacités, serait évidemment au-dessus du lot en P1.
Longlier plus costaud?
Dans les outsiders aux dents longues, on retrouve forcément Longlier, 3edu dernier championnat. Damien Tucci devra certes combler le vide laissé par les départs de Toussaint et Bréjard dans l’entrejeu, mais avec une année de P1 dans les jambes, le Longlier 2022-2023 s’annonce encore plus costaud que son prédécesseur. La roublardise et le talent de Loïc Hatert, tout comme l’expérience de Quentin Cravatte, apporteront un peu de bouteille à un collectif qui a charmé tous les observateurs de la série la saison dernière.
Macalli quitte Arlon!
À Arlon, la nouvelle du jour, c’est évidemment le départ de Thomas Macalli, qui rejoint Bettembourg (voir page 36). Sinon, pas de révolution, mais les arrivées de Poncelet, Lejeune et Donneaux apportent un peu de largeur au noyau de Guy François.
Derrière ces prétendants au podium, La Roche, Ethe, Vaux-Noville, Bastogne et Sart aspireront à vivre une saison tranquille. Nicolas Prévot, de retour à l’Olympic, et l’ancien international grand-ducal Aurélien Joachim (80 sélections, 15 buts), qui se relance chez les Cassidjes après un break de six mois, seront assurément deux des attractions du championnat.
Chez les Novillois, le principal changement concerne le banc: le Liégeois Pascal Jacquemin, qui a connu la nationale avec Aywaille et Sprimont, prend le relais d’un Pol Leemans qui a s’en va chez le voisin bastognard par la grande porte, après avoir amené les Étoilés dans le Top 5. Bastogne où il ne débarque pas dans des conditions de rêve puisque le Léo enregistre six départs, dont celui de son meilleur buteur Roset (16 buts), contre une seule arrivée, jusqu’ici.
Sart ne devrait pas revoir ses ambitions à la hausse, lui non plus, après la perte de son capitaine Burnotte et celle du patron de sa ligne arrière Axel Vinaimont.