Et dire que Lola Lepère n’est même pas à 100%
Enfin débarrassée de ses pépins physiques, Lola Lepère n’a pas tardé à (re)faire parler d’elle. La Bertrigeoise s’est qualifiée pour l’Euro U18.
Publié le 16-06-2022 à 14h45 - Mis à jour le 17-06-2022 à 10h32
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Il lui a suffi d’un peu plus d’une semaine et de trois compétitions. En franchissant une barre à 3,88m, mercredi à Reims, après avoir passé 3,70m à Toul et 3,78m à Braine un peu plus tôt, la perchiste bertrigeoise Lola Lepère (17 ans depuis peu) a décroché son billet pour le championnat d’Europe U18, qui se déroulera du 4 au 7juillet prochains, à Jérusalem. Retour au sommet pour la prometteuse athlète qui, en 2020, après avoir passé une barre à 4m, occupait la 1replace du ranking mondial en U16. Avant qu’une blessure la place hors circuit pour de longs mois.
Lola, on imagine que vous poussez un grand ouf de soulagement après tous vos pépins?
Oui, clairement. Tout n’est pas encore parfait car je ressens encore une petite gêne à la cheville qui résulte sans doute de l’enchaînement des séances depuis que j’ai repris, mais je peux être satisfaite de mes performances. Quand j’ai passé ces 3,88m à Reims, qui me valaient donc cette qualification européenne, j’étais tellement sous le coup de l’émotion que je n’ai pas demandé la hauteur suivante. Je n’étais plus en mesure de concourir.
Comment se sont passés les derniers mois?
En 2021, c’est simple, je n’ai quasiment rien fait si ce n’est des tentatives infructueuses. En septembre, aux championnats de Belgique, j’avais renoncé dès l’échauffement. J’ai fini par être opérée en décembre pour une fracture de fatigue. On m’a apposé deux vis qu’on ne retirera que si ça me dérange. J’ai dû être prudente ensuite, quand j’ai repris. Je me contentais du saut en hauteur puisque je prends mon impulsion sur mon autre pied. Même des sprints, c’était encore trop violent; j’ai dû jusqu’ici me contenter de déboulés. Et je n’ai eu le feu vert pour de véritables séances de perche que depuis quelques jours.
Avec ce saut à 3,88m, vous revoilà au 8erang européen. De quoi nourrir des ambitions pour Jérusalem?
On verra où j’en serai, mais quand j’ai passé 3,88m, j’étais bien au-dessus de la barre, donc c’est prometteur. Je saute ce vendredi (NDLR: hier) à Jambes, puis j’irai aux championnats de Belgique le week-end prochain. Je vais surtout essayer de sauter dans des conditions optimales, de revenir sur le bon nombre de foulées car jusqu’ici, j’ai dû me contenter d’un élan réduit. De reprendre des perches plus grandes aussi. Mais je suis optimiste.
Les examens scolaires ne vont pas perturber votre préparation?
Non, j’ai fini. Je suis passée par le jury central. Je suis normalement en 5e, mais j’ai passé les examens de rhéto, j’attends les résultats et je commencerai normalement des études de kiné à Libramont en septembre.
Le retour de son coach préféré
Pourquoi le jury central?
Quand Olivier Boulanger a arrêté d’entraîner, je me suis tournée vers Thierry Darquennes qui ne pouvait m’entraîner qu’à Louvain et en journée. C’était impossible à concilier avec un horaire scolaire normal, d’où cette option. Cela n’a pas été simple, j’ai dû voir deux ans de cours en six mois, récupérer des cours, etc. J’ai heureusement pu compter sur l’aide de mes parents pour l’organisation.
Et Olivier Boulanger est de retour désormais?
Oui, il a accepté de revenir pour s’occuper de moi. Avec Thierry, j’ai appris des choses sur le plan technique, mais la complicité que j’entretiens avec Olivier m’est trop précieuse.