David Delferière: «Pierre Friob a souvent eu son mot à dire»
David Delferière, président de l’ACFF, était l’invité d’honneur de l’AG des clubs et des cent ans du CP samedi. l’occasion de lui poser quelques questions.
Publié le 16-06-2022 à 06h00
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David Delferière, le Luxembourg du foot a-t-il quelque chose d’atypique, qui le différencie des autres provinces?
Je pense que chaque province a ses spécificités. Le Luxembourg se distingue notamment par ses hivers souvent plus rudes qui nécessitent un calendrier différent.
Si vous deviez définir les Luxembourgeois que vous côtoyez, vous pourriez trouver une formule globale?
Je crois que je pourrais citer la devise «Résiste et mords», chère aux Chasseurs ardennais, là où j’ai fait mon service militaire en 1974. Cela dit de manière très positive, pour souligner leur ténacité.
Pierre Friob a pris sa retraite. Vous qui avez longtemps fait équipe avec lui, comment le définiriez-vous?
Pierrot a cet avantage d’avoir été entraîneur et dirigeant de club. Il connaît l’odeur des vestiaires et les problèmes des clubs et cette expérience est souvent utile à côté des considérations plus théoriques de certains universitaires du foot. Sa connaissance du terrain a fait en sorte qu’il a souvent eu son mot à dire, notamment lorsqu’il était en charge du département jeunes à la Fédération.
Son départ, anticipé d’un an, vous a surpris?
Non. Il m’en avait bien sûr parlé. Et son raisonnement est logique: il ne voulait pas s’impliquer dans la construction d’un avenir qu’il n’allait pas vivre. Mieux valait préparer quelqu’un d’autre à cet effet.
«Le courage de mettre dehors ceux qui ne vont pas dans le bon sens»
Dans les réunions ACFF, cela vous arrive de prendre le Luxembourg en exemple?
Je prends rarement une province en exemple plutôt qu’une autre. Plutôt des personnes. Et si on parle du Luxembourg, à l’ACFF, on a la chance de compter sur un Philippe Étienne par exemple, lequel a beaucoup fait avancer les dossiers relatifs aux entraîneurs.
Gérard Mullenders va remplacer Pierre Friob et rejoindre ainsi Philippe Étienne et Marylène Hozay à l’ACFF. Vous le connaissez?
Oui, un peu. Puisque je l’ai vu à quelques reprises en compagnie de Pierre Friob. Je l’ai d’ailleurs surnommé David Hamilton pour son habitude à flasher le long des routes (rires).
Il est policier et notamment intéressé par le volet sécurité. Cette hausse de la violence dont vous avez parlé en assemblée générale, elle vous inquiète beaucoup?
Oui, bien sûr. Nous avons d’ailleurs mis sur pied un groupe de travail en février pour étudier la question. Les conclusions vont bientôt sortir. Je pense, à ce sujet, que les dirigeants de clubs doivent désormais avoir le courage de mettre dehors les parents et enfants qui ne vont pas dans le bon sens sur et le long des terrains. Il faut plus de fermeté.