Libramont réalise un doublé historique, merci Usain Bolle
Libramont réalise le premier doublé Coupe – championnat de son histoire. Assenois, lui, n’a pas à… rougir de sa prestation.
Publié le 07-06-2022 à 06h00
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Une tribune en mauve, l’autre en rouge. Cette finale de Coupe entre Assenois et Libramont dégageait un petit parfum de Standard – Anderlecht, le fair-play en plus, les provocations et les fautes crapuleuses en moins.
Et la tendance de ces derniers mois s’est confirmée, dimanche, sur la pelouse d’Arlon: les Mauves ont pris le dessus sur les Rouges. Le RCS Libramont, fondé en1930, réalise le tout premier doublé de son histoire. Samuel Bodet et sa troupe peuvent être fiers: un titre de champion de P1 et une Coupe de la province en l’espace de 35 jours, c’est autant, pour le club, que sur les 21 années précédentes!
Ce triomphe aura cependant été long à se dessiner: 108 minutes exactement. Comme en huitièmes de finale contre Waha-Marche, comme en quart face à Messancy, les marathoniens libramontois ont émergé aux prolongations, face à ce magnifique challenger qu’aura été Assenois. Le vainqueur du tour final de P2, qui disputait son 7ematch en 29 jours, aura fait bien plus que résister aux champions de P1. Mais voilà, une voiture peut parcourir 50, 60, maximum 70 km, quand elle arrive sur la réserve. Pas 120. Si le bolide piloté par Stéphane Dubois, qui restait sur douze succès consécutifs, a tenu la route et réussi à placer quelques solides coups de gaz pendant la première heure, il a logiquement fini en panne sèche durant les prolongations. Face à des Rouges qui tiraient une langue de plus en plus longue, et qui ne parvenaient plus à franchir la ligne médiane, ce sont des joueurs frais comme des gardons qui auront permis à Libramont de faire la différence dans l’extra-time. Goosse, monté à la 74’, et Delwiche, entré à l’entame des prolongations, ont plié le débat en l’espace de trois minutes, alors que les supporteurs d’Assenois ne pouvaient plus rien espérer de mieux que la séance de tirs au but.
Hors-jeu, latte, sauvetage: Libramont s’en sort bien
Mais si les futurs promus de P1 ont fini par exploser physiquement, avec leurs onze trentenaires sur la feuille, ils peuvent se targuer d’avoir fait jeu égal avec le favori durant les 90 minutes du temps réglementaire. Et même mieux que ça! Après une demi-heure de jeu, les spectateurs neutres se demandaient qui était le 1erde P1 et qui était le 4ede P2B.
Les hommes du président Kerger ont quitté la pelouse de l’Avenue de Longwy la tête haute, après avoir communié avec leurs bouillants supporteurs. Cette finale, passionnante, risque pourtant de leur laisser un petit arrière-goût d’amertume. Les regrets seront au nombre de trois.
D’abord, cette occasion avortée par l’assistant pour un hors-jeu inexistant, à la 5’, alors que Manand partait seul au but. Ensuite, peu avant la demi-heure, à 1-1, ce coup de casque de Poncin repoussé par la barre d’un Bodet qui semblait battu. Enfin, ce retour express de Jérémie "Usain" Bolle qui a empêché Vandaele d’inscrire un but qu’il n’aurait pas volé, dans la foulée de l’égalisation de Toussaint. Trois faits de match qui auraient pu permettre à Assenois de passer devant au marquoir, ce qu’il n’a jamais réussi à faire.
Les frères Lefort et le club de Libramont, eux, peuvent adresser une carte de remerciements à l’adresse de Joseph Higny. Si le mécène verviétois n’avait retiré ses billes de Saint-Hubert au printemps 2021, les deux frangins n’auraient probablement pas trouvé refuge à Libramont. Toutes les parties peuvent se féliciter que le destin les ait réunies. Plutôt bien contenus, mais à nouveau décisifs (un but et un assist chacun), les deux Français auront grandement contribué au doublé des Mauves. En retour, Libramont leur offre ce qu’ils n’ont pu obtenir chez les Borquins: des titres.