Deux Gaumais livrés à eux-mêmes dans une tempête en mer lors de l’Adventure Race Croatia
On a perdu trace de Sébastien Henrotte et Caroline Rijs, en difficulté sur leur kayak dans l’Adriatique. Jusqu’à ce qu’un voilier ne les secoure.
Publié le 01-06-2022 à 06h00 - Mis à jour le 01-06-2022 à 09h23
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L’aventure, le team AR Buval connaît. Ses membres, les deux Sébastien, Henrotte et Daune, Jean-François Deben et Séverine Vandermeulen, en avaient déjà traversé, des épreuves. Mais celle qu’il a vécue sur l’Adventure Race Croatia, une Coupe du monde de raids multisports, restera en tête de liste. Caroline Rijs avait pour la cause volé au secours de l’équipe gaumaise.
"Jean-Francois Deben étant absent, l’équipe m’a contacté , explique celle-ci. J’avais un profil adéquat, et déjà dit à Sébastien Henrotte qu’un raid me tenterait. Mais je ne pensais pas que cela serait si tôt. J’ai hésité, avant de dire oui un mois avant. Ils pouvaient participer à trois, mais sans être classés."
«On a failli chavirer plusieurs fois»
Pour un baptême, la traileuse chantemerloise de 34 ans a été servie. "On est parti lundi pour 5 jours de VTT, trail et kayak , développe Caroline Rijs. Tout se passait bien. Puis mardi à 23h, on a embarqué dans deux kayaks pour une portion en mer. J’étais avec Sébastien Henrotte. Vers 2h, on a été pris dans une tempête. La mer était très agitée, les vagues très fortes et on n’avançait plus. On a failli chavirer plusieurs fois. Je voulais appeler les secours, les autres continuer. Ils ont l’expérience des raids. On a perdu la trace de Sébastien Daune et Séverine, qui nous suivaient. On avait la balise GPS, eux le téléphone. Ils ont aussi lutté toute la nuit avant d’accoster au petit matin. Notre balise a cessé d’émettre. Cela aurait dû faire bouger l’organisation. Sept équipes ont été secourues, pas nous. La tempête ne s’est pas calmée. Vers 10h, on a vu un voilier. On a sifflé et agité nos pagaies. Son équipage nous a secourus et débarqué sur une crique. On a prévenu l’organisation qu’on était sain et sauf. Elle nous a répondu qu’on ne savait pas venir nous chercher avant le lendemain à 10h. À 15h, toujours rien, c’est le voilier qui nous a ramenés au point de départ du kayak. Elle n’avait même pas donné de numéro d’urgence."
«On voulait repartir»
Pas abattus pour autant, nos Robinson gaumais ont pourtant été mis hors course. « Revigorés après une bonne nuit sur le voilier, on voulait repartir, confie Caroline Rijs. Il n’y avait plus de portion kayak. Mais l’organisation n’a pas voulu et avait de toute façon ramené nos vélos au départ du raid. »