Valentin Lacasse, pilote et footballeur à la fois
Top 5 en Inters MX 1, victoire en motos anciennes : Valentin Lacasse s’est distingué au motocross de Bertrix.
Publié le 05-05-2022 à 12h59 - Mis à jour le 05-05-2022 à 20h51
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Bon sang ne saurait mentir. Valentin Lacasse, vainqueur en motos anciennes ce week-end à Bertrix et 5een Inters MX1, n’est autre que le fils de Laurent Lacasse, président de l’AMPL. Et comme lui, il est ouvrier forestier. "Il doit y avoir un virus qui circule dans le coin" , sourit cet habitant de Fronville (Hotton), âgé de 25ans et marié depuis un peu plus de deux semaines. Le virus de la forêt, du motocross et celui de la gagne aussi. Tandis que son paternel ne compte plus les succès, Valentin, qui a enfourché sa première moto dès l’âge de 5ans, a été champion en espoirs en 2015 et, depuis qu’il a rejoint les inters en 2016, il a fini chaque saison dans le top5 au général et même sur le podium le plus souvent. Certes, il lui manque encore un succès final dans cette catégorie, mais il n’en est pas passé loin. Surtout en 2018.
Sanctionné par son père
"J’ai eu de gros regrets cette année-là, confie-t-il. J’ai pris bêtement une journée de suspension pour avoir démarré trop vite dans le parc des coureurs. Mon père étant président du comité, il fallait bien montrer l’exemple en me sanctionnant. Le week-end suivant, je casse dans chacune des deux manches à Durler. Et au bout du compte, le titre se joue à une quinzaine de points."
Partie remise peut-être. Mais pas pour cette année en tout cas. "Parce que je n’ai pas pris de licence annuelle, précise Valentin. Je roule avec des licences d’un jour et je ne peux donc être pris en compte au classement général."
Un choix étonnant, mais rapidement expliqué. "Je ne pensais pas m’aligner cette saison , poursuit-il, J’avais prévu de consacrer mon temps libre à la construction de ma maison, à Barvaux. Mais le permis d’urbanisme a été refusé. En attendant, j’ai repris le motocross"
Sans préparation spécifique toutefois, alors qu’il a l’habitude d’aller, chaque week-end de l’hiver, s’entraîner en France. "Il m’a donc fallu un petit temps d’adaptation à la reprise du championnat, mais je progresse dans chaque manche et je peux être optimiste pour la suite."
Preuve de sa montée en puissance, il s’est imposé dans la course des motos anciennes, organisée le samedi. "Je n’y participe pas souvent, mais j’aime bien , dit-il. J’emprunte la moto d’un ami. C’est un pilotage complètement différent, plus souple, avec des moteurs 2temps."
Le foot pour l’aspect collectif
Autre variante, mais celle-là est nettement plus marquée: il joue au football aussi. "Notamment quand la saison de motocross s’arrête, précise-il. Je joue à Heyd (NDLR: en P3). Notre équipe se produit souvent le samedi ou le vendredi et cela me permet aussi de combiner avec le motocross auquel je donne la priorité. C’est le sport que je préfère, mais j’aime le foot aussi pour son aspect collectif. Quand vous êtes en selle, c’est différent, vous êtes complètement seul. À Heyd, je ne suis pas un titulaire régulier, je joue arrière gauche en général et je suis plutôt le rottweiler qu’on fait entrer en fin de match. Je ne suis pas méchant pour autant, je précise quand même que je n’ai pas pris de carton cette saison. Mais quand je monte sur le terrain, c’est comme lorsque j’enfile un casque. Pour gagner."
Pour s’imposer à nouveau au classement général de l’AMPL, il devra donc patienter. "Quand ma maison sera terminée, je m’y remettrai plus régulièrement", assure-t-il. Et s’il suit l’exemple de son père, il n’est pas près de s’arrêter.