Pour Balthazard, Izier ne mérite pas ça
Bon dernier avec un seul point, Izier vit une saison catastrophique. Malgré les forfaits, le coach Michaël Balthazard espère terminer la saison.
Publié le 07-04-2022 à 06h00
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Michaël Balthazard, entraîneur d’Izier, comment expliquez-vous la saison catastrophique que vous vivez?
Notre groupe n’était pas très large pour débuter la saison et nous avons fait plusieurs erreurs de casting. Certains n’avaient pas la mentalité et pour certains jeunes, c’était trop dur. Sans équipes de jeunes, heureusement qu’on peut compter sur la réserve pour faire le nombre.
Prenez-vous encore du plaisir?
Non et je pense que les joueurs n’en prennent pas non plus. Je dois commencer à envoyer des messages le lundi pour espérer être à onze le week-end. Nous ne nous entraînons plus, car nous nous retrouvions à trois ou quatre. J’ai pensé arrêter, mais les quelques joueurs qui restent m’ont dit qu’ils feraient pareil. Je vais donc respecter mon engagement vis-à-vis du club jusqu’au bout.
Espérez-vous boucler la saison?
Oui, je motive les gars pour faire un dernier effort (NDLR: Izier compte déjà trois forfaits non consécutifs; à cinq, c’est le forfait général). Malgré la situation, je prépare quand même chaque match pour essayer de prendre des points. Pour l’instant, j’ai douze joueurs pour samedi. Mais la semaine passée, j’ai eu trois déconvocations le jour même.
La dernière saison d’Izier loin de la zone rouge remonte à 2017-2018. Comment expliquer cette série noire?
Nous avons peut-être réagi trop tard. Je dirige l’équipe depuis trois ans. La première saison était potable, même si nous n’avions pris que six points au premier tour. Nous avions une meilleure équipe l’année passée. Des gars ont annoncé rester pour cette saison, mais ils ont finalement signé ailleurs.
Que prévoit le club pour la saison prochaine?
Le club cherche un entraîneur qui pourrait attirer des jeunes avec lui. Pour l’instant, le comité a des contacts, mais rien de concret. J’y ai cru quand ils me l’ont annoncé il y a un mois et demi, mais là, je commence à avoir peur. Cependant, je ne veux pas tirer sur Izier, un chouette club familial qui peut compter sur des clubmen comme Steve Schmitz, Thomas Bosly ou Fish (NDLR: Gregory Laporte). Ils ne méritent pas cette situation.
Ferez-vous partie de ce projet?
Je dois avouer que mon téléphone ne chauffe pas beaucoup. Joueurs, club et entraîneur, on s’est tous enterrés dans cette histoire. Les gens ne regardent pas le jeu ou la situation, juste le classement. Si je reçois des offres, je les écouterai, mais si le projet d’Izier se concrétise, je suis partant d’en être comme T2. Enfin, vivement dans cinq matches! Et on va tout faire pour prendre du plaisir d’ici là.