Adrián Murcia (Freylange): «Monter et gagner la Coupe, ce serait le top»
Adrián Murcia quittera Freylange en fin de saison, pour rejoindre Waremme, en D2 ACFF. Mais le gardien des banlieusards arlonais n’en reste pas moins ambitieux pour les semaines à venir.
Publié le 05-04-2022 à 13h03
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Adrián Murcia, vous avez décidé de jouer à Waremme (D2 ACFF) la saison prochaine. Pourquoi quitter Freylange après seulement une saison?
Ce n’est pas du tout lié au club. D’une part, il y a les trajets. J’habite à Saint-Nicolas, à Liège. Cela me fait 1h20, 1h30 de route pour venir à Freylange. Et je viens de changer de boulot, je vais travailler à Maastricht, aux Pays-Bas, à temps plein à partir du mois de mai. C’est un nouveau challenge professionnel. Et cela ajoute 25, 30 minutes de route. Pour venir, cela me prendra 1h50, 2 heures. Quand je viens à l’entraînement, pour 19h30, 20h, je rentre à 1h du matin chez moi. J’ai envie de passer plus de temps avec ma famille, qui aura plus facile pour venir me voir à Waremme.
D’autre part, à 30 ans (31 ans en juillet), je ne me sens pas du tout à la fin de ma carrière. Au contraire, même. J’ai encore envie de relever un nouveau challenge et je me sens prêt pour la D2 amateurs. J’ai envie de montrer que j’ai encore le niveau. Waremme a un beau projet, avec beaucoup de jeunes, et ça joue bien au football. L’année passée, j’avais déjà été en contact avec eux, mais j’avais donné ma parole à Freylange.
Freylange tient toujours ses engagements envers vous?
Oui. Le club a tenu sa parole, depuis le début. Il n’y a aucun problème. Je suis très content du club.
D’ailleurs, depuis quelques semaines, Je discute avec des joueurs et des anciens équipiers de Bertrix (NDLR: Ndiaye, Warlomont), pour aider à les faire venir à Freylange. Je suis un recruteur pour le club. Si le club n’était pas sain et correct, je ne ferais pas cela. Les joueurs me demandent à moi comment ça se passe. Si le club ne tenait pas ses engagements, je leur dirais.
Cette saison à Freylange, c’est une réussite?
Oui. Je me plais bien ici. J’ai des potes, Zervakis, Léoni, Vitali. Toute la ligne de défense, on est presque une famille. L’ambiance est top. Ce n’est pas un hasard si on a l’une des meilleures défenses du championnat. On se comprend super bien. C’est dommage que j’habite si loin. Pour la P1 ou la D3, je serais resté. J’ai eu des propositions. Mais Waremme, c’est deux niveaux au-dessus. Ce n’est pas une question financière. C’est le sportif.
Entre 28 et 33 ans, c’est le meilleur moment pour un gardien
Votre annonce de départ a donné un coup de froid dans le vestiaire?
Les gars m’ont tous dit qu’ils comprenaient que c’est un challenge pour moi et que je peux réussir. Qu’à mon âge, il fallait que j’y aille. Entre 28 et 33 ans, c’est le meilleur moment pour un gardien, par rapport à son physique et son expérience.
Et votre relation avec le coach Alain Gilles?
Elle est très bonne. La preuve, il m’a donné le brassard de capitaine dès mon arrivée. Pour mon expérience et mon caractère, mon rôle de leader dans le vestiaire. C’est un coach super compétent et qui passe la formation UEFA.
Vous participez à la recherche d’un nouveau gardien?
Je les aide à trouver quelqu’un, oui. On a déjà des contacts. J’espère que le club annoncera bientôt mon remplaçant. Je connais les noms et ce sont des gardiens plus que compétents pour la P1. Je n’ai aucun doute là-dessus.
Le club a déjà annoncé de gros renforts (Tom Paquet, Kévin Huberty) pour l’année prochaine. Et ce n’est pas fini. Qu’en pensez-vous?
Pour moi, avec l’équipe qu’il y aura, le poste de gardien ne sera pas un poste clé comme cette saison-ci. L’année prochaine, Freylange sera une sorte d’Arlon, de Meix ou de Libramont. L’équipe jouera un beau football, imposera son jeu et concédera très peu d’occasions. Cette saison, on a une équipe pour jouer le Top 5, mais on manque de joueurs d’expérience. L’an prochain, avec l’apport de joueurs comme Huberty et Paquet dans ce domaine, l’équipe terminera dans le Top 3. Je ne veux pas faire la grande «gueule», mais je les vois jouer la montée. Freylange sera une équipe à battre.
La P1, c’est vraiment un très bon niveau.
Votre avis sur le niveau de la P1?
Il est plus que correct. Meix est très fort, Libramont aussi. Arlon, Longlier, nous. Beaucoup d’équipes ont vraiment de bons joueurs, même des équipes du bas de classement, comme Roset à Bastogne, ou Murtezi à Sart. Je ne vais pas dire que je suis surpris du niveau, je le savais, mais c’est vraiment un très bon niveau. On a gagné beaucoup de matches avec un seul but d’écart et en ayant deux ou trois occasions.
Il vous reste quatre matches à disputer. Quel est l’objectif?
Le tour final. Et je suis convaincu qu’on va y aller. Il nous reste quatre gros matches, quatre finales, qu’on doit gagner, à Meix, à Bastogne, contre Vaux-Noville et à Longlier. Et si on peut monter cette année, on monte. Je ne peux pas jouer pour perdre, de toute façon. Et il y a la Coupe de la province, c’est aussi un gros objectif. Si on peut monter et gagner la Coupe, ce serait le top. Ce ne sont pas des objectifs irréels. Et j’aimerais bien aussi partir avec le record de clean sheets (du club) sur une saison (NDLR: c’est déjà chose faite, avec 11 clean sheets, 8 en championnat et 3 en Coupe).