"Meilleurs à 11 contre 11 qu’à 11 contre 10"
Le partage de Habay à Herstal a un goût de trop peu pour Luca Molinari, qui a inscrit un doublé et provoqué l’exclusion du gardien liégeois.
Publié le 08-03-2022 à 06h00
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Avec deux buts et une carte rouge provoquée, Luca Molinari aurait dû être le héros du match. Malheureusement pour lui, son équipe a cochonné sa deuxième mi-temps à Herstal, alors qu'elle menait d'un but au repos et qu'elle évoluait depuis la 43' en supériorité numérique. "Ce sont deux points perdus, peste l'attaquant français. Nous étions meilleurs à onze contre onze qu'à onze contre dix. Nous sommes même parvenus à nous faire dominer."
Galvanisés par la carte rouge de leur gardien, les Liégeois ont probablement couru davantage, et avec plus d'intensité, que des Habaysiens qui croyaient que plus rien ne pouvait leur arriver. La physionomie de ce match rappelle, une fois de plus, que le football se joue avant tout avec la tête. Car c'est elle qui fait fonctionner tout le reste. "Ils en voulaient plus que nous, confirme un Luca Molinari qui a trouvé chaussure à son pied en terres habaysiennes. Je n'ai commencé que quatre fois sur le banc, dont deux quand je revenais de blessure. Je suis donc assez satisfait de mon temps de temps, même si je dois encore me montrer plus régulier."
Le Français d'origine italienne, qui a effectué toutes ses classes à Sedan, s'est quelque peu épaissi depuis qu'il a traversé la frontière en 2017, pour rejoindre Bertrix. "J'ai pris 10 kg depuis mon arrivée en Belgique, sourit-il. Dans ma famille, tout le monde pèse 90 kg… J'ai beaucoup progressé avec Cédric Guillaumin (à Bertrix, puis à Ethe), et je continue à le faire à Habay avec Samuel Petit. Ils insistent tous les deux sur le repli défensif. Et avec l'un comme avec l'autre, celui qui ne s'y plie pas se fait rapidement souffler dans les bronches."
Le citoyen de Mouzon, passé brièvement par Saint-Hubert l'an passé, veut jouer le plus haut possible. Et c'est pour cela qu'il est venu en Belgique. "Beaucoup de Français viennent jouer ici parce que c'est plus intéressant financièrement, dit-il. Moi, ce qui m'a attiré, c'est la couverture médiatique. La P1 luxembourgeoise est davantage suivie par les médias que la N2 ou la N3 en France, alors que le niveau y est nettement supérieur. Les chances de se faire repérer sont donc plus grandes en Belgique. Puis l'ambiance est différente. En France, les joueurs prennent plus vite la grosse tête."
Et c’est un Français qui le dit!