Les Mormontois ont "ramassé" lundi soir
Philippe Médery a filé à l’anglaise dimanche dès la fin du match. Et hier après-midi, il n’avait toujours pas digéré ce qu’il appelle une "parodie de match".
Publié le 08-03-2022 à 06h00
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"Mes joueurs vont ramasser ce soir (NDLR, hier soir), prévenait-il. Les footballeurs sont des êtres humains. Ils ont donc droit à l'erreur. Mais il y a des limites. Je savais que ce derby allait être un match de m… Et cela s'est confirmé. Le ballon a dû sortir 70 ou 80 fois hors des limites du terrain."
Le mentor du Racing estime que ses joueurs ont flanché mentalement. "Seuls deux ou trois joueurs ont évolué à leur niveau, dit-il. Les autres ont été submergés par leurs émotions. Je suis déçu parce que cela fait huit ans que je suis ici, que je travaille là-dessus. Après autant d'années, je pensais leur avoir appris à gérer cet aspect émotionnel. Or dimanche, j'ai vu des garçons qui ne réfléchissaient plus. Qui tentaient des choses qu'ils ne savent pas faire et qui oubliaient de mettre en pratique celles qu'ils maîtrisent, qui constituent leurs points forts."
«Certains ont vu Oppagne jouer avec une défense à trois, moi j’ai vu une défense à cinq»
Lorsqu'on lui demande pourquoi il n'est pas repassé à la buvette, Philippe Médery répond avec son habituelle franchise: "Ce match n'en était pas un. Donc je n'avais pas envie de devoir m'expliquer en long et en large avec tout le monde. En plus, quand les gens ont bu un verre, on entend tout et n'importe quoi. Certaines analyses me hérissent le poil; par exemple, quand j'entends ou lis qu'Oppagne a joué avec une défense à trois. Une défense à trois, c'est quand Martinez aligne Carrasco et Thorgan Hazard dans les couloirs. S'il met Gerets et Renquin à la place, c'est une défense à cinq. Donc quand Oppagne vient avec Romain Bonjean, un défenseur central de métier, dans le couloir droit, il ne faut pas me parler de défense à trois. C'est une défense à cinq. Ou alors, Bonjean est un 7, mais je l'ignorais…"
«Si je lis que Jordy Jadot souhaite quitter Oppagne, j’appelle le président Paquet sur le champ»
Philippe Médery "félicite" Oppagne pour le point qu'il est venu chercher. "Dans le foot, il y a quatre composantes: la technique, la tactique, le physique, le mental. Disons qu'Oppagne a été très bon dans les deux dernières, dit-il. Est-ce que je les vois se sauver? Avec un Jordy Jadot dans leurs rangs, tout est possible. C'était pour moi le meilleur joueur sur le terrain ce dimanche. Il pourrait jouer dans n'importe quelle équipe de la série. Mais il est clair que si vous retirez les frères Jadot et Bonjean, Oppagne est mort."
Et si le Liégeois tentait de chiper les deux frangins aux Coalisés? "Je ne suis pas du genre à profiter du désarroi d'un club voisin pour lui piquer des joueurs, dit-il. Mais si Oppagne descend en P1 et que je lis que Jordy Jadot veut rester en nationale, je prends évidemment mon téléphone dans la seconde pour contacter Philippe Paquet. Comme je l'avais fait quand son fils (Tom) a quitté Bruges, d'ailleurs. Question de respect."