Où est passé le Mormont du premier tour ?
Sorti après 20 minutes à Libramont, victime d’un claquage, le capitaine mormontois Geoffrey Jalhay évoque la mauvaise passe des siens.
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Publié le 12-04-2016 à 06h00
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Geoffrey Jalhay, tous les supporteurs mormontois veulent savoir: pourrez-vous tenir votre place dimanche lors du choc, à Ethe?
Je pourrai vous répondre mercredi, après avoir passé une échographie. Mais je suis très pessimiste. Je ressentais déjà une petite gêne et samedi, ça a claqué un bon coup. Si c’est une déchirure, je peux faire une croix sur le sommet.
Si Mormont doit se déplacer à Ethe sans Crèvecœur et Jalhay, il n’a aucune chance, si?
Si. Tous les matches sont à jouer.
Vous avez suivi une bonne partie du match en spectateur, samedi, puisque vous êtes sorti après vingt minutes. Comment expliquez-vous ce revers?
Dès l’entame, on a senti que les Libramontois en voulaient plus que nous. Ils gagnaient la plupart des duels. On n’a pas répondu physiquement.
Comment expliquer un manque d’envie à cinq journées de la fin du championnat, quand on joue le titre?
Je ne peux pas me l’expliquer. Les jeunes sont plein de bonne volonté. En revanche, peut-être que certains anciens ne parviennent plus à porter le groupe.
Vous faites référence à ceux qui quitteront le club ou prendront du recul en fin de saison?
Je ne suis pas dans leur tête, donc je ne sais pas, mais inconsciemment, il y a peut-être un peu moins de motivation dans le chef de certains.
Dimanche, Mormont abattra sa dernière carte…
Effectivement, si on perd, c’est fini pour le titre. Et si on gagne, nous n’aurons pas notre sort entre nos mains pour autant puisqu’Ethe conservera une unité d’avance. Sans parler de Durbuy, qui pourrait tirer les marrons du feu. Bref, ce sera compliqué, mais il faut y croire.
Vous restez sur un piètre 10/27. C’est, quasiment, une moyenne de descendant. Où est passé le Mormont du début de saison?
Bonne question. Certains prétendent que nous avions davantage de réussite au premier tour, mais la chance, elle se provoque. Nous n’avons pas volé les points que nous avons engrangés au premier tour. Nous sommes allés les chercher avec le cœur. Aujourd’hui, on n’y arrive plus.
Mormont s’est-il cru trop beau après sa victoire 1-9 à Saint-Léger?
Je pense plutôt que c’est la défaite contre Meix la semaine suivante qui a brisé l’élan du groupe. La valeur d’une équipe ne se mesure pas quand tout va bien, mais dans les moments difficiles. Or je constate qu’après notre premier revers, nous n’avons pas su réagir.
Philippe Médery, par son expérience et son franc-parler, parvenait à transcender les joueurs à son arrivée. Mais l’effet ne s’est-il pas estompé avec le temps?
Un vrai footballeur n’a pas besoin que son coach lui botte les fesses pour avoir envie de gagner. Quand on arrive au stade le dimanche, c’est qu’on en a envie. Sinon, il faut rester à la maison. Je pense que chacun doit se remettre en question, à commencer par moi-même, en tant que capitaine. Le football, c’est un ensemble de petits détails. Il suffit d’en négliger l’un ou l’autre pour que toute l’équipe se mette à vaciller.