-11 pour Oppagne, -10 pour Sart
Seuls trois clubs sont en boni par rapport à l’an passé : Florenville (+8 pts), Longlier (+6) et Saint-Léger (+3). Sart (-10) et Oppagne (-11) signent les plus nettes baisses.
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Publié le 17-11-2012 à 07h00
Demandez à André Boulangé son avis sur la première provinciale actuelle et il vous la taillera en pièces. Et tout le football luxembourgeois avec elle, vous rappelant au passage sa volonté de voir naître des séries de P4 et disparaître les tours finaux. «Cette P1 est incroyablement faible, entame-t-il. J'en discute régulièrement avec mon gardien liégeois, Christian Dandoy. Nous en sommes venus à la conclusion suivante: la P1 luxembourgeoise vaut la P2 liégeoise. La situation des promotionnaires, que vous connaissez aussi bien que moi, le confirme.»
Mais alors, si le niveau de la première provinciale est si faible, comment expliquer que les Spirous comptent, aujourd'hui, dix unités de moins que l'an passé à pareille époque? Les décideurs sartois auraient-ils commis quelques erreurs de casting cet été? Un Dandoy apporte évidemment entière satisfaction entre les perches, tout autant qu'un Régis Leboutte dans la ligne arrière, mais un garçon comme Kévin Syroit apporte-t-il, de son côté, le rendement escompté à l'avant? «No comment sur mes joueurs, répond un André Boulangé qui admet néanmoins être un brin déçu par la première moitié de saison de ses poulains. Je ne peux pas être totalement satisfait dès lors que nous venons de perdre contre un Montleban extrêmement faible. Cette défaite, nous ne la devons qu'à nous-mêmes. En revanche, j'estime que le manque de réussite, et des décisions arbitrales grotesques, à Florenville notamment, nous ont coûté cinq à six points. Malgré ça, on ne compte que trois unités de retard sur le deuxième de classe.»
Si les Spirous gardent le deuxième siège dans la mire, ils feraient bien, aussi, de jeter un petit coup d'œil dans leur rétroviseur. Avec seulement quatre unités de plus que le premier descendant, Sart pourrait se retrouver en fâcheuse posture s'il n'engrange pas rapidement. «Nous en sommes bien conscients, assure André Boulangé. Nous avons d'ailleurs discuté pendant une demi-heure, tous ensemble, cette semaine. Il est clair que nous sommes obligés de thésauriser lors de deux prochaines rencontres, d'autant plus que nous allons jouer deux fois d'affilée à la maison.»
« Plus compliqué que prévu »
Avec onze unités de moins qu'il y a douze mois, Oppagne, qui n'a remporté qu'un seul de ses huit derniers matches, enregistre le plus net recul dans la série. «Nous savions que remplacer des cadres comme Jardez, Jadot et Debras ne serait pas une sinécure, mais je vous avoue que je ne m'attendais tout de même pas à vivre une saison aussi compliquée», confie le président gaulois, Bernard Villers.
Parmi les nouveaux venus, seuls Anthony Soyer et Jérémy Jadot ont réussi à faire leur trou, jusqu'ici. Mais Bernard Villers refuse d'intenter un procès à sa cellule de recrutement. «Quarto, Bonjean, Ansay et Masselot ont peu joué (NDLR: Yangara peut être ajouté à la liste), mais la sorcière les a tous frappés à un moment ou à un autre, déplore-t-il. Je rappelle aussi que Laurent Gerarts n'a pas encore joué une seule minute en championnat. Je demeure optimiste, d'autant plus que je n'entends que des louanges à propos d'Aurélien Gomez. Son message passe. Ce qui me chagrine, en revanche, c'est ce bilan famélique à domicile, avec une seule victoire en sept rencontres.»