« S’il faut mourir, ce sera ensemble »
L’USB Longwy ne fera pas le déplacementen Coupe de Belgique. Pour préserver et même soigner le moral atteint ces dernières semaines.
Publié le 16-11-2012 à 07h00
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Rabah Rahmouni, correspondant qualifié et joueur de l’USB Longwy, Vous avez décidé de ne pas effectuer le déplacement en Coupe de Belgique. Pourquoi ne pas disputer ce deuxième tour ?
Deux, trois joueurs importants sont absents. Certes, on aurait pu trouver des éléments pour les remplacer, mais ce n’était pas l’idéal face à une formation de D2. Si c’était pour prendre une valise, ce n’était pas intéressant, d’autant qu’on n’est pas très bien dans nos baskets en championnat pour l’instant.
La Coupe de Belgique, ce n’est donc pas motivant ?
Si, bien sûr. On s’y présentait réellement avec l’envie d’y prendre du plaisir. C’est toujours une bonne expérience, mais il ne faut pas subir une lourde défaite qui affecterait encore un peu plus notre moral. On voulait pourtant la jouer à fond, mais pour cela, il fallait être au complet. Là, j’ai senti que les joueurs qui peuvent venir compléter le groupe étaient moins réceptifs pour ce genre de rencontre. Une trêve nous fera du bien d’autant qu’on reprend contre un gros morceau en championnat.
Il est vrai que vous ne parvenez pas à engranger malgré un bon début de championnat. Comment expliquez-vous ce passage à vide ?
On avait bien entamé la saison, sans doute sous l’euphorie de la montée, mais il faut se rendre compte de la différence de niveau. Et nous avons perdu notre meilleur joueur (NDLR: Frédéric Da Rocha qui a migré à l’Areler ; il avait marqué 71 buts sur 191 - meilleure attaque – l’an dernier en P1). On jouait plus ou moins tous les ballons vers lui. Il a fallu changer notre manière de jouer, d’autant que nous avons un groupe qui est surtout formé d’éléments défensifs. À présent, on est dans le creux. On espère rebondir. Il n’y a toutefois pas encore péril en la demeure. On voudrait quand même pouvoir se maintenir sans être ridicule.
Vous parliez d’une différence de niveau. Elle est nette selon vous ?
Il n’y a pas photo. Les joueurs s’en sont rendu compte aussi. Le souci, ce n’est pas le problème technique, mais surtout au niveau physique et de la vitesse. En P1, on savait qu’on pouvait se relâcher et malgré tout inverser la tendance. En nationale, pas question. Les scenarii de nos rencontres sont un peu toujours les mêmes depuis le début de la saison: un début catastrophique puis on doit courir après le score. On se fatigue pour revenir et on n’a plus l’énergie nécessaire pour accrocher quelque chose en fin de partie.
Ces mauvais résultats peuvent-ils affecter l’ambiance au sein du groupe ?
Non. Depuis cinq ans, notre équipe est formée par une bande de copains. Que l’on monte ou que l’on descende, cela ne change rien pour nous. On gardera dès lors notre noyau sans se renforcer: si on doit mourir, on le fera ensemble.¦