Batter : "Les Borquins, des têtes de mules"
Vincent Batter a remis sa démission aprèsla lourde défaitede Saint-Hubert à Bras.Il ne se sent pas entendu sur le terrain.
Publié le 29-09-2011 à 07h00
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Vincent Batter, vous venez de remettre votre démission auprès du comité de Saint-Hubert. Pourquoi ce choix ?
J’ai remis ma décision à la suite de la cruelle défaite de dimanche à Bras. Je n’ai pas retrouvé de gnac, d’esprit collectif, dans l’équipe, alors que je m’évertue depuis plus d’un an à inculquer ces vertus. J’espère que mon départ va être un déclic, pour que les joueurs se rendent compte de la situation.
Quel sentiment avez-vous en laissant votre training vert et noir ?
Je suis serein, mais déçu de quitter ce club. J’avais noué de bons contacts avec pas mal de gens, notamment dans le comité. Toutefois, ma patience a des limites.
Ressentiez-vous ce même état d’esprit l’an dernier ?
On a perdu quelques bons éléments et cette mentalité a peut-être surgi au moment où les résultats ne suivaient pas. J’avais déjà remarqué un peu cela l’année passée, mais je pensais que les joueurs étaient à mon écoute et qu’ils allaient s’améliorer.
Peut-on parler de la difficulté d’appréhender l'« esprit borquin » ?
Nous avons eu des bons résultats à domicile, mais il était déjà difficile de prendre des points à l’extérieur l’an dernier. J’ai par ailleurs déjà fréquenté d’autres clubs avec une autre mentalité. Mais c’est vrai que, finalement, la mentalité des Borquins, têtes de mule, y est peut-être pour quelque chose (rires).
Quel entraîneur faudrait-il à cette équipe ?
J’ai toujours été respecté avec des joueurs à l’écoute. Il leur faut de la discipline, mais il faut aussi leur donner des objectifs. Le groupe de Saint-Hubert forme une bonne structure ; ils sont amis en dehors du terrain, mais cela ne se reflète pas pendant les matches. Il n’y a pas de cohésion ; ils jouent de manière égoïste. Ce n’est pas ce que je veux dans un groupe. Je l’ai encore malheureusement remarqué dimanche à Bras. J’en ai entendu des « ce n’est pas moi, c’est l’autre. » Pour moi, on gagne ensemble, mais on perd aussi ensemble.
Que peut espérer ce groupe ?
Il a le potentiel pour jouer la colonne de gauche. Pour le tour final, je savais que ce serait difficile, mais pourquoi pas ? Il suffit d’un déclic. À partir de là, tout reste possible, même rêver à une place dans le top 4. Il faut cependant une prise de conscience. Certains doivent aussi mieux préparer les rencontres. Je ne dis pas qu’il ne faut pas sortir le samedi, mais il faut pouvoir gérer cela.
Et vous, prêt à relever un nouveau défi ?
Pour l’instant, on est encore à chaud. Je marque le coup. Partir avant la fin de la saison, cela reste un échec pour un entraîneur. Je reste toutefois un passionné de football. On verra donc ce qu’il adviendra. ¦