Élections communales 2018 à Saint-Ode: Pierre Pirard, l’occasion ou jamais de devenir bourgmestre?
Le bourgmestre et les échevins ne se présentant plus, la minorité emmenée par Pierre Pirard et Marie Dessé est favorite pour prendre le pouvoir.
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Publié le 17-09-2018 à 16h21
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Le bourgmestre sortant Jacques Pierre ayant décidé de ne pas se représenter, il est déjà acquis que Sainte-Ode héritera d’un nouveau mayeur au soir du 14 octobre. À l’heure des pronostics, la tête de liste de Passion Commune Pierre Pirard, ancien échevin renvoyé dans la minorité au jeu des alliances lors des élections de 2012, semble bien en position

idéale face à Johnny Macoir, tête de liste de Cap 2030. En effet, en plus de Jacques Pierre, tous les échevins sortants ont décidé d'arrêter les frais. La liste Cap 2030 ne comprend ainsi que Joël Tanghe, bourgmestre élu en 2012 avant de céder son siège en 2015, comme figure en vue de la dernière législature, en plus de Johnny Macoir, devenu président du CPAS en 2016. «C'est une nouvelle liste, en phase avec la politique de la majorité actuelle, précise Johnny Macoir. Nous avons dû réagir rapidement après l'annonce de Jacques Pierre. La minorité a eu bien plus de temps que nous pour se préparer, mais nous avons atteint l'objectif de constituer une liste de qualité qui tient la route.»
C'est que du côté de Pierre Pirard, Marie Dessé, également grosse porteuse de voix, et de Passion Commune, ces élections 2018 sont préparées depuis six ans. La liste ne comprend d'ailleurs que 4 nouveaux noms par rapport à 2012. «Nous sommes partis avec une nouvelle équipe voilà six ans et depuis, nous avons toujours tout préparé ensemble, même ceux non-élus, précise Pierre Pirard. C'est la première fois que je vois un groupe aussi soudé. La répartition géographique de la liste est idyllique. Il faut y aller car je pense que nous sommes prêts à prendre nos responsabilités pour gérer la Commune.»
Pierre Pirard, qui avait obtenu le premier score en nombre de voix en 2012 alors que son groupe était minoritaire, évite les pronostics. «Rien n'est jamais joué», glisse le directeur adjoint de Willy Borsus. Il n'hésite par contre pas au moment de décocher quelques flèches envers le bilan de la majorité: «On a vécu une législature qui avait laissé place aux arrangements politiques, ce qui a coûté deux bourgmestres et trois présidents de CPAS. Ce sont des vieilles recettes qui provoquent le fossé entre la politique et les citoyens. Nous ne voulons pas de ça.» Avant de préciser l'étiquette de son groupe: «Je suis un MR, mais en dehors de ça, nous n'avons jamais fait référence aux couleurs politiques chez nous. On ne parle d'ailleurs pas de politique, mais uniquement de la commune à nos réunions. Notre liste n'a pas de couleur.» Les pronostics se confirmeront-ils?
Cap 2030, une nouvelle liste

notamment Philippe Paquet, médecin, et Joseph Gérard, ancien échevin: «On a fait un beau travail d'équipe, je dirais que c'est du 50-50. Nous avons beaucoup de pain sur la planche car beaucoup de projets, comme le home, la maison médicale et la place d'Amberloup, sont en phase de finition et faut les faire avancer.»
Johnny Macoir ne veut pas se lancer dans des promesses intenables: «Je suis réaliste. Il y a tous les bruits que l'on peut faire autour d'une démarche afin de prendre la majorité et ce que l'on fait vraiment. On peut parler de plein de projets, mais l'important est de savoir comment les réaliser et les financer.»
Parmi les projets présentés, l’on pointera le développement d’une zone artisanale communale, la mise en place des consultations citoyennes lors de décisions importantes, l’organisation d’une école des devoirs dans chaque site scolaire, le développement d’une épicerie à vocation sociale et locale ou encore l’installation d’éclairages publics dits intelligents dans le cadre de la transition énergétique. Notons également la valorisation de l’espace «Celly» autour du château, l’instauration d’un échevinat du bien-être, la création d’un atelier rural partagé sans oublier la création d’un plan mobilité, un aménagement innovant des voiries et la sécurisation des plaines de jeux.