100 km à pied et en trois jours, de Liège à Saint-Hubert
Jean Hermesse et son fils Jean-Loup, ont marché de Liège jusqu’à Saint-Hubert sur les traces du passé pour le pèlerinage de Pentecôte.
- Publié le 30-05-2023 à 17h17
- Mis à jour le 30-05-2023 à 17h26
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Marcher durant 100 km en trois jours, qu’est-ce qui vous a motivé ?
On est partis de Liège samedi matin. On a eu la chance de se recueillir au Trésor de la Cathédrale devant les reliques de saint Lambert. Cela nous tenait à cœur de l’évoquer puisque c’est grâce à saint Hubert que saint Lambert a pu être rapatrié à Liège et que finalement la ville de Liège est née.
Ensuite, vous avez retracé et suivi le parcours des pèlerins de cette époque ?
On a suivi plus ou moins le tracé des pèlerins du temps passé qui s’évalue environ à 95, voire 100 km.
Dur ? Cela n’a pas dû être facile
Très dur ! il y a un dénivelé important, de mémoire, je crois que Saint-Hubert est à 530 mètres d’altitude et quand on commence dans la vallée de la Meuse, nous sommes à 55 mètres, je pense même plus bas. Dur oui, on peut dire que c’est un pèlerinage qui n’est pas aisé.
Vous êtes passionné, mais cela fait partie de votre métier aussi
Oui, j’ai quelques casquettes, je suis anthropologue de formation, j’ai été professeur de religion. C’est aussi une démarche de foi. La vie de saint Hubert est passionnante à plusieurs égards. J’ai l’impression que l’on n’évoque plus assez nos saints patrons des diocèses, des villes. Je pense que devant les situations compliquées que nous vivons depuis plusieurs années, on a tendance à oublier qu’au ciel, on peut aussi avoir de l’aide. C’est aussi le sens aujourd’hui de notre démarche d’être à Saint-Hubert.
Mais il y a un sujet qui vous poursuit…
Une intention qui me tient à cœur. On ne sait pas où se trouve le corps de saint Hubert, cela fait quatre siècles que les reliques du saint ont disparu. Il y a quelque temps, des recherches ont été menées par Richard Gruslin, des recherches qui semblent très sérieuses finalement. On dit "loin des yeux, loin du cœur", je pense que si l’on pouvait voir ressurgir les reliques de saint Hubert, on pourrait relancer beaucoup de choses.
D’une part la dévotion à saint Hubert et puis quand on invoque un saint, on peut penser de façon très logique, que ce saint va aider. Donc, c’est un juste échange et c’est l’une des intentions que l’on a portée lors de ce pèlerinage ; faire en sorte que l’on retrouve le corps de saint Hubert.
Votre démarche accomplie, le retour à pied aussi vers Liège ?
En voiture (rire). Mon épouse est présente avec mes deux autres enfants.
Mais je suis très admiratif des pèlerins d’Andenne qui font l’aller-retour, 150 km à pied. Mais, ici, je crois qu’il faudrait plusieurs jours, car nous avons dû forcer beaucoup.