Séisme en Turquie: les deux Borquins Mélissa Poncelet et Bertrand Hotton ont été prêter main-forte au sein de l’opération B-FAST
Mélissa Poncelet et Bertrand Hotton, deux citoyens de Saint-Hubert intégrés à B-FAST, sont allés prêter main-forte en Turquie.
Publié le 16-03-2023 à 06h00 - Mis à jour le 16-03-2023 à 09h15
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Mélissa et Bertrand sont tous deux originaires de Saint-Hubert, et y résident tous deux. Mais les deux Borquins ne feront seulement connaissance qu’en Turquie, lors de leur mission de bénévolat pour porter leur aide aux victimes du récent séisme d’envergure.
Mélissa Poncelet est infirmière aux soins intensifs à la clinique de Libramont depuis 2008. Quant à Bertrand Hotton, il est sergent à la Protection civile à Crisnée. Tous deux ont intégré le cadre des volontaires à B-FAST mais dans deux domaines bien spécifiques: la logistique pour Bertrand, fonctionnaire de l’État, et le médical à titre privé, en tant que bénévole, pour Mélissa.

Pour chacun d’eux, ce fut la première mission du genre. "À la suite du tremblement de terre, il y a eu une première demande et je ne me sentais pas très prête à m’organiser pour partir. J’ai trois enfants dont une petite fille de vingt mois. Ensuite est arrivée une seconde demande pour remplacer la première équipe sur place et là encore je tergiversais. C’est finalement mon mari qui m’a dit: vas-y ! Sinon tu risques de le regretter", confie Mélissa qui a eu très peu de temps pour s’organiser et introduire la demande d’absence auprès de son employeur Vivalia.
Bertrand Hotton était, quant à lui, parti deux jours plus tôt avec ses collègues pour préparer le terrain et la mise en place de la partie logistique en compagnie de l’armée belge. Ils géraient jusqu’à 200 patients par jour.
Présence réconfortante
C’est au dernier briefing, juste avant le départ, qu’il a appris qu’une autre personne de la localité intégrait l’équipe médicale "Quand j’ai appris que nous étions deux de la province, et de Saint-Hubert en plus, cela m’a quelque peu réconfortée et pouvoir parler et échanger notre ressenti m’a rassurée, avoue Mélissa. Bertrand avait déjà une expérience sur le terrain. Il avait en effet déjà participé à de nombreux exercices. Je ne le connaissais pas vraiment avant et il m’a vraiment bien aidée sur place. Pour ma part, j’avais participé à un stage B-FAST mais je ne m’étais jamais trouvée en situation sur le terrain, Je me demandais donc si je serais à la hauteur".

Dans l’avion qui l’emmène en Turquie, Mélissa essaye d’imaginer le genre de pathologies auxquelles elle pourrait être confrontée sur place "Avec une crainte plus particulière , une appréhension envers les enfants blessés. Est-ce que je serais à la hauteur pour gérer les cas les plus difficiles ?"
C’est à Kirhikan, à 12 km de la frontière syrienne, que l’hôpital de campagne est dressé, principal lieu de travail de B-FAST. Durant leur séjour sur place, une seule sortie du camp était autorisée au personnel, et accompagné des militaires, pour pouvoir se rendre compte de l’ampleur du séisme et de l’état de dévastation qu’il a entraîné. Une vision apocalyptique.
Ce qui a surtout marqué Bertrand ? "Le regard perdu, vide, des adolescents, se demandant quel avenir les attend."
