Trois jours de compétition aérienne pour 39 pilotes à Saint-Hubert
Le championnat de Belgique de vol à voile s’est terminé ce dimanche à Saint-Hubert. 39 pilotes étaient en compétition.
Publié le 31-05-2021 à 06h00
Il était 39 pilotes à concourir dans le championnat de Belgique de vol à voile qui s'est terminé ce dimanche au Centre National de Vol à Voile (CNVV) à Saint-Hubert. Une semaine chahutée pour les trois catégories, puisque la météo ne leur a permis de voler que trois jours sur toute la semaine du championnat. «Le minimum pour que le championnat soit validé, explique Michel Pihard, président de la fédération belge de vol à voile. Après avoir dû organiser le championnat en 10 jours, en raison du Codeco du 11 mai qui a autorisé notre compétition à avoir lieu.»
Le championnat, plus grosse compétition qualificative belge pour les championnats d'Europe et du monde, a donc pris ses quartiers le dimanche 23, le vendredi 28 et le samedi 29 mai sur l'aérodrome de Saint-Hubert, 85 hectares de plein air d'où se sont élancés les pilotes pour trois épreuves de plusieurs heures. «Il faut minimum 100 km pour qu'une épreuve soit validée, mais elles peuvent aller jusqu'à 700 km en fonction de la météo et du type d'épreuve», continue Michel Pihard.
Les épreuves sont connues le jour même. «Elles sont définies en fonction des conditions météorologiques étudiées dès l'aube, explique Bernard Debauche, instructeur, administrateur et responsable presse communication. On peut voir cela comme une course, ou les planeurs doivent rejoindre une série de points dans un ordre précis, en un minimum de temps. Parfois ce sont des épreuves longue distance, parfois des épreuves de vitesse. Elles changent tous les jours et le championnat n'est jamais deux fois le même.»
Quelques Luxembourgeois
Avant le départ, on voit l'excitation sur le visage des pilotes, pour ce retour à la compétition après des mois cloués au sol. Parmi les 39 pilotes en compétition, quelques-uns sont issus de la province de Luxembourg, comme Edwige Colson (voir encadré) ou Antoine Keller, de Libramont, qui participe au championnat pour la première fois. «Je vole depuis l'âge de 4 ans avec son père, et je suis aujourd'hui pilote d'avion et de planeur. C'est une première en compétition, mais je souhaitais me frotter à des pilotes professionnels et voir ce que cela donne. J'espère arriver en milieu de classement.»
Un peu plus loin sur la piste, on reconnaît le pilote Manu Litt, sélectionné plus de dix fois pour les championnats du monde de vol à voile. Chef pilote au CNVV, le pilote, originaire de Verviers, y travaille depuis 33 ans. «C'est un championnat magnifique, et puis cela fait du bien de renouer avec la compétition. Bien sûr, je reste passionné par mon rôle d'instructeur et de formateur des pilotes, mais le championnat reste un plaisir personnel en tant que pilote.»
Vers 14h, les planeurs commençaient à s’envoler, un par un, tractés par des avions motorisés. Un ballet aérien impressionnant, dans un ciel bleu azur, que de voir 39 planeurs tourner dans le ciel, dans l’attente du départ de la course. Comme une ode à la liberté.