Nicolas Orban, le roi du tir
Le Borquin Nicolas Orban va participer aux championnats d’Europe de parcours de chasse (tir aux clays). Il vise une place dans le top 75.
Publié le 06-06-2018 à 06h00
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Depuis quelques jours, Nicolas Orban est à Piancardato, en Italie, à une bonne centaine de kilomètres de Rome. Si Nicolas Orban a pris l'avion jusque-là, ce n'est pas pour se dorer la pilule en mangeant une calzone en terrasse, mais bien pour prendre part aux championnats d'Europe de parcours de chasse. Une passion que le citoyen de Saint-Hubert a découverte voici quelques années. Un peu par hasard d'ailleurs. «En fait, l'épreuve du tir aux clays était à réaliser pour obtenir son permis de chasse, confie Nicolas Orban. Comme je voulais ce permis, j'ai passé l'épreuve. Et finalement, cela m'a beaucoup plu. J'ai eu un bon feeling. Je me suis donc pas mal entraîné pour avoir un niveau correct. J'ai aussi eu la chance de rencontrer Laurent Bedet. Il m'a permis d'avoir l'occasion de m'entraîner et d'aller dans des " stands " en France. En Belgique, vous n'avez pas vraiment de grands endroits pour vous entraîner, à part à Cherimont (Andenne). Mais bon, quand je vais en France, je dois rouler pendant au moins deux heures et demie. Ce n'est pas toujours simple.»
Et pour progresser, Nicolas Orban a une devise: plus tu tires, mieux tu tires. «Il n'y a pas photo, ceux qui s'entraînent énormément font des meilleurs résultats. C'est en t'entraînant que tu obtiens la technique nécessaire, commente le Borquin. Les meilleurs tireurs du monde, ils s'entraînent quasiment tous les jours. Combien de fois je m'entraîne? Avec la vie professionnelle et la vie privée, je n'ai pas l'occasion de prendre mon fusil tous les jours Mais j'essaie d'avoir au moins une séance d'entraînement par semaine. Et encore, j'ai la chance d'être indépendant, ce qui me permet de me libérer du temps pour pratiquer ma passion. Si j'étais salarié, je ne saurais pas partir aussi souvent pour prendre part à des compétitions.»
Une deuxième expérience
Si Nicolas Orban a déjà connu une première expérience des Championnats d'Europe, en France voici deux ans, il a cette fois pris l'avion pour l'Italie. «La première fois, j'avais participé car ce n'était pas trop loin, se souvient-il. Cette année, j'ai eu envie de tenter à nouveau l'aventure. Au départ, nous serons 1 200 à prendre part à la compétition. Elle démarrera jeudi pour se terminer dimanche.»
Au quotidien, les participants tireront 50 clays (plateaux), lancés dans des directions multiples et variées par des machines. Et pour Nicolas Orban, c'est le mental qui fera la différence. «Sur les 1 200 participants, je ne vais pas dire que tout le monde a la technique pour tirer convenablement, mais beaucoup sont en tout cas capables de le faire, juge-t-il. Mais comme tous les sports de haut niveau, c'est très éprouvant au niveau du mental. Il faut avoir une concentration maximale du premier au dernier tir. Tu peux quasiment tout perdre sur une petite erreur d'inattention. Le mental va énormément compter. L'objectif que je me suis fixé? Franchement, je suis parti sans me dire que je devais arriver à tel ou tel résultat. Mais secrètement, j'espère faire partie des 75 premiers. Je signe à deux mains pour rentrer à Saint-Hubert avec une place dans le top 75.»